Les nouveaux agents des Eaux et Forêts du ’’contingent Baobab’’ fraîchement sorti de leur formation au Groupement d’Instruction (GI) de Tondibiah, ont effectué, aujourd’hui, une visite à la ceinture verte de Niamey. Par cette activité, il s’agit pour le Ministère de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement durable à travers la Direction de l’Environnement et du Développement Durable, initiatrice de la visite, de mettre les nouveaux agents des Eaux et Forêts au contact de la réalité du terrain.
Réalisée au lendemain de l’indépendance du Niger, précisément en 1963 à grands frais, la ceinture verte de Niamey est aujourd’hui confrontée à de multiples problèmes. Selon le Lieutenant-Colonel Idrissa Boureima, responsable de la ceinture verte de Niamey, ces problèmes ont pour noms les lotissements, les morcèlements et la mise en valeur des terres ; l’installation des squatteurs ; le déversement des déchets solides et liquides ; la coupe abusive des arbres existant dans cet espace et l’incinération des pneus. Bref, la menace est d’autant plus réelle, qu’il est difficile de circonscrire les dégâts environnementaux.
La visite de ce contingent des Eaux et Forêts appelé désormais à servir notre pays, leur permettra d’une part de s’imprégner de façon pratique de leur mission, comprendre et cerner les dimensions de la ceinture verte pour bien mener les opérations de patrouilles dans cet espace stratégique, en proie à toutes formes d’activités illicites (crimes, banditisme généralisé).
Après avoir conduit ces nouveaux agents respectivement dans le parc de l’Amitié Nigero-turque ; sur le site lotissement privé Sa’a ; au point de versement d’eaux usées ; à un jardin privé au cœur de la ceinture verte ; au niveau d’une colline de déchets et de la zone des squatteurs, le Lieutenant-Colonel Idrissa Boureima a expliqué au contingent Baobab les types de menace et leurs conséquences environnementales.
A titre illustratif, au niveau du point de déversement des eaux usées, on se rend compte que la nappe est polluée. Cela prouve qu’il est impératif pour la ville de Niamey d’avoir un circuit de collecte, de traitement et de déversement d’eaux usées pour épargner la ceinture verte de cette menace qui pourrait compromettre son existence.
La ville de Niamey doit normalement avoir un bon schéma de planification et d’utilisation des terres. ’’On ne peut pas développer une ville à partir du béton.
La population a besoin de l’air et de l’oxygène pour vivre. On devrait combiner le béton et la végétation pour un développement harmonieux de la ville.
Et nous croyons humblement que l’occasion sera donnée au Ministère de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement durable avec tous les partenaires pour que nous discutions de la question afin de trouver des solutions appropriées aux problèmes de la ceinture verte de Niamey’’, a conclu le Lieutenant-Colonel Idrissa Boureima.
