Comme vous le savez, suite aux propos tenus par le président de l’Assemblée nationale dans un journal de la place selon lesquels il aurait été victime d’une tentative d’empoisonnement par le biais d’un de ses domestiques, le Parquet du Tribunal Hors Classe de Niamey s’est auto- saisi de l’affaire aux fins de l’ouverture d’une information judiciaire.
A cet effet, la Police Judiciaire (PJ) a été instruite pour récupérer les éléments de preuves dont le président de l’Assemblée prétendait être en possession. Mais lorsque les enquêteurs se sont rendus à son domicile pour récupérer lesdits éléments, quelle ne fut leur surprise de constater le refus de l’intéressé de collaborer à la manifestation de la vérité, se réfugiant derrière son immunité parlementaire et son privilège de juridiction comme s’il était un témoin en charge dans cette affaire, alors qu’il ne serait qu’une simple victime. Les enquêteurs ne furent pas au bout de leur surprise lorsqu’ils découvrirent en fait dans l’enregistrement en question qu’il s’agissait plutôt de Soumana Sanda et de ses domestiques, au lieu de Hama Amadou et de ses domestiques, comme il l’avait laissé entendre dans cet entretien.
Alors de qui se moque Hama Amadou ? Dans les échanges qu’il aura eu avec les enquêteurs, Hama Amadou évoque non seulement le nom de Soumana Sanda comme victime potentielle de la tentative d’assassinat mais aussi le personnel domestique de ce dernier, alors que dans son interview, il avait clairement laissé croire que c’était sa personne qui était visée, sans faire la moindre allusion à qui que ce soit ! En tout cas, pas à Soumana Sanda, et subitement Hama devient Soumana Sanda qui était, hasard des choses, déjà entre les mains de la justice ! Vous n’y compre- nez rien, nous aussi. Du pur charivari à la sauce Hama Amadou !
Et comme on peut le constater le début de cette enquête permet déjà de relever la montagne d’incohérence qui caractérise les histoires liées à Hama Amadou : un jour c’est son personnel domestique qui aurait été approché pour l’empoisonner, moyennant 40 millions de francs, un autre jour c’est Soumana Sanda et non lui Hama qu’on voudrait assassiner ! L’histoire fait penser à celle de Tandja qui affirmait, péremptoirement, être parti en laissant 400 milliards de nos francs et le lendemain se rétracter pour avouer qu’il s’agissait d’une simple ligne de crédit ! C’est vrai quand on dit que le mensonge a beau courir, la vérité finit toujours par le rattraper ! Que faut-il retenir dans cette minable histoire d’empoisonnement ! Rien, c’était cousu du fil blanc du mensonge à son stade le plus achevé !