Les partis politiques de l’opposition nigérienne, regroupés au sein de l’Alliance pour la réconciliation, la démocratie et la république (ARDR), ont organisé dimanche à Niamey une marche pacifique suivie d’un meeting tenu à la place de la Concertation.
Des milliers de militants appartenant aux trois grandes formations des politiques de l'opposition, le Mouvement national pour la société de développement (MNSD), la Convention démocratique et sociale (CDS) et le Moden-FA-Lumana, ont pris part à la marche durant laquelle ils n'ont cessé de scander des propos hostiles au pouvoir en place.
Pour leur part, les orateurs qui se sont succédé sur la turbine, à l'occasion du meeting, ont dénoncé la gestion des autorités de la septième république qui, selon eux, sont en train de démolir la démocratie au Niger à travers la violation des Droits de l'Homme, des libertés d'expression et d'opinions.
Les opposants ont aussi demandé la libération de plusieurs de leurs camarades arrêtés, jugés et jetés en prison.
En effet, six militants accusés d'atteinte à la sûreté de l'Etat de Moden-Fa-Lumana, parti du président de l'Assemblée nationale Hama Amadou qui est dans l'opposition depuis août 2013, croupissent en prison.
Par deux fois, le 25 mai et le 1er juin les autorités ont interdit à l'opposition de marcher en évoquant ‘'le risque de trouble à l'ordre public'' et la possibilité que les manifestants soient ‘'infiltrés par des terroristes''.
Depuis quelques semaines le climat politique est très tendu au Niger. Des déclarations jaillissent de part et d'autre, ponctuées d'arrestations, d'attaques de domiciles des hommes politiques et de sièges de partis politiques, notamment celui du parti au pouvoir le PNDS-Tarayya.
