Une trentaine de partis de l'opposition ont organisé une marche de protestation ce dimanche à Niamey, la capitale nigérienne. Les organisateurs estiment qu’environ 30.000 personnes ont participé à la manifestation.
La marche a été interdite plusieurs fois avant d’être autorisée par les services judiciaires, qui invoquaient auparavant des risques de troubles à l’ordre public.
Déroulée sans heurts, elle intervient dans un contexte de tensions entre le pouvoir et l’opposition, dont six membres influents ont été arrêtés pour une atteinte présumée à la sûreté de l’Etat.
L’ancien ministre de la Santé, Soumana Sanda, le maire central de la ville de Niamey, limogé par décret, Oumarou Dogari, et un colonel à la retraite, Abdoulrahamane Seydou, figurent parmi les personnes arrêtées depuis mai dernier.
Les opposants regroupés au sein de l'Alliance pour la réconciliation nationale, la démocratie et la République promettent, par la voix du président de l'Assemblée nationale, Hama Amadou, de "reprendre" le pouvoir par une alternance démocratique. Amadou a regagné le camp de l'opposition.
Ils ont dénoncé la corruption, les dérives démocratiques, la cherté de la vie sous le régime d’Issoufou Mahamadou et soupçonné le pouvoir de préparer un hold-up électoral à l’élection présidentielle prévue en 2016.
Les manifestants se sont dispersés, après qu’ils sont arrivés devant le siège de l’Assemblée nationale.