NIAMEY -- Une vingtaine de détenus parmi lesquels plusieurs terroristes, se sont évadés samedi lors de l'attaque de la prison centrale de Niamey par des hommes armés, apprend-on dimanche de source officielle.
La prison centrale de Niamey a fait l'objet d'une attaque, samedi après-midi, par un groupe de terroristes, faisant 3 morts parmi la Garde pénitentiaire et 3 autres blessés, selon les autorités nigériennes.
Les 3 assaillants appartenant au groupe islamiste Boko Haram du Nigéria voisin ont été arrêtés et se trouvent entre les mains de la brigade anti-terroriste de Niamey.
Selon un communiqué du Conseil national de Sécurité réuni dimanche à Niamey, rendu public dimanche soir par le ministre nigérien de la Justice et porte parole du gouvernement, M. Marou Amadou, il s'agit plutôt d'une tentative de prise de contrôle de la maison d'arrêt de Niamey par des détenus déjà poursuivis pour terrorisme, en vue d'une évasion massive.
Il ressort des premiers constats établis sur les lieux que les agresseurs ont manifestement bénéficié de complicité extérieure, précise le communiqué.
Un des trois agresseurs arrêtés est décédé dimanche après-midi des suites de ses blessures, rapporte le porte parole du gouvernement.
Pour faire la lumière sur ces évènements, une enquête est d'ores et déjà ouverte et une information judiciaire requise.
Cette attaque n'est toujours par officiellement revendiquée.
Il faut souligner que cette attaque en plein centre de la capitale nigérienne intervient une dizaine de jours après le double attentat-suicide revendiqué par le jihadiste Mokhtar Belmokhtar et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) qui a frappé la caserne militaire à Agadez, principale ville du nord du Niger, et l'usine de traitement d'uranium de la Somaïr, une filiale du groupe français Areva, à Arlit (plus au nord), faisant au total 35 morts, dont 24 militaires, 10 assaillants et un civil.