Les forces de sécurité nigériennes ont eu recours aux gourdins et au gaz lacrymogène pour empêcher une marche de protestation des enseignants, non autorisée, organisée vendredi dans les rues de Niamey par le Cadre permanent de réflexion et d’action des syndicats des enseignants du Niger ( CPRASE), a constaté un correspondant de Xinhua.
Plusieurs manifestants ont été blessés et un responsable du CPRASE, M. Harouna Maiga, a été interpelé.
Selon M. Aliou Samna, membre du CEPRASE, "cette méthode des autorités de la 7eme République est révolue ; ce n’est pas une méthode de l’ère démocratique".
"Au niveau du CEPRASE, nous entendons continuer notre revendication qui est démocratique, légitime, de manière plus dure ", a-t-il déclaré.
"Dans ces conditions, qu’ils sachent qu’il n’y aura plus jamais d’école publique nigérienne. Nous allons leur donner une réponse proportionnelle", a-t-il martelé.
Cette marche a fait suite à l’échec des négociations entre les enseignants et le gouvernement nigérien sur leur protocole d’ accord, signé le 15 avril dernier par les deux parties.
Il s’agit notamment de la question des régimes indemnitaires et la gestion de la carrière des enseignants, l’épineux problème de recrutement, ainsi que le paiement des rappels de salaires des enseignants recrutés en 2011.
Les enseignants avaient observé une série de grèves pour le même motif dont la dernière, de trois jours, a pris fin jeudi passé, sans succès.