Ouverture de la 7ème revue conjointe Etat-PTF du secteur de l’eau et assainissement : Vers une meilleure programmation des ressources de l’Etat et de ses partenaires dans le domaine
Le ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement M. Wassalké Boukhari a présidé, ce matin au palais des congrès de Niamey, la cérémonie d'ouverture de la 7ème revue conjointe Etat-partenaires techniques et financiers du secteur de l'eau et de l'assainissement. C'était en présence de plusieurs membres du gouvernement, du chef de fil des partenaires techniques et financiers, du Président du Conseil Régional de Diffa, des Secrétaires généraux des régions et des maires de plusieurs communes du Niger. L'on notait aussi la présence des représentants de plusieurs organisations non gouvernementale du domaine de l'eau et de l'assainissement.
Cette réunion qui durera deux jours va permettre aux participants de passer en revue l'exécution des différents projets et programmes élaborés dans ce domaine et d'évaluer les manquements en vue de dresser les perspectives. Dans son discours d'ouverture, le ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement a rappelé les engagements du gouvernement de la 7ème République dans son ambition d'assurer aux populations nigériennes l'accès à une eau potable et à l'assainissement. L'accès à l'eau potable et à l'assainissement, constitue l'un des axes majeurs du Programme de la Renaissance voulu par le Président de la République, Chef de l'Etat. ''Cette volonté le Président de la République l'a renouvelé à l'occasion du troisième anniversaire de son mandat, où il a précisé, dans son message, avec force que l'accès à l'eau potable demeure encore la première priorité exprimée par une frange importante des populations vivant en milieu rural» a souligné M. Wassalké Boukhari.
Les objectifs à atteindre par le programme de Renaissance sont déclinés dans le Programme National d'Alimentation en Eau Potable et d'Assainissement 2011-2015
(PN-AEPA 2011-2015) et dans le Plan de Développement Economique et Social (PDES) 2012-2015. Le ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement a souligné les progrès réalisés en trois années de mise en œuvre, cela malgré les disparités qui subsistent. Ainsi, en milieu rural, le taux d'accès à l'eau potable est estimé à 50% en 2013 tandis qu'en milieu urbain et semi-urbain, il est de 86,75% dépassant l'objectif de 82,5% fixé pour 2015. Dans le domaine de l'Assainissement de base, sur un objectif de 444 villages prévus, 434 ont adopté l'approche « Assainissement Total Piloté par la Communauté ».
Pour le ministre Wassalké Boukhari, cette rencontre représente une belle opportunité pour le Ministère de l'Hydraulique et de l'Assainissement et ses partenaires techniques et financiers d'évaluer leur plan d'actions en tenant compte des atouts mais aussi des faiblesses. En terme d'atouts, on peut citer entre autres : l'existence de ressources humaines compétentes quoiqu'en nombre insuffisant ; l'existence d'un cadre de concertation fonctionnel avec les partenaires techniques et financiers ; la mise en place récente d'un cadre de concertation avec les Organisations non gouvernementales (ONG). D'ores et déjà, le Ministère de l'Hydraulique et de l'Assainissement envisage d'adopter une série de mesures en vue d'améliorer l'atteinte des objectifs notamment en milieu rural. Il s'agit entre autres de l'adoption de l'approche AEP multi villages chaque fois que la disponibilité de la ressource en eau le permet ; la desserte en eau potable des villages riverains et insulaires situés en zone de socle à partir du fleuve Niger ; l'élaboration des nouveaux termes de référence (TDR) pour la réalisation des pompes à motricité humaine, le renforcement du processus de transfert de la gestion de l'eau en milieu rural aux collectivités locales et aux délégataires par un programme pertinent d'appui conseils et de renforcement des capacités.
Evoquant le thème retenu pour cette année à l'occasion de la présente réunion, le ministre devait souligner que l'approche programme est en effet, un outil de programmation qui permet une meilleure visibilité et une plus grande cohérence dans l'élaboration et la mise en œuvre des plans d'actions dans le secteur de l'Eau et de l'Assainissement. Elle permet en outre, une meilleure programmation budgétaire et par conséquent une meilleure allocation des ressources de l'Etat et de ses partenaires dans un secteur aussi vital que l'Eau et l'Assainissement. M. Wassalké Boukhari a, au nom du Premier ministre, Chef du Gouvernement, remercié les partenaires techniques et financiers et les organisations non gouvernementales (ONG) pour leur contribution inestimable dans le combat quotidien pour la satisfaction des besoins en eau potable des populations.
Pour sa part, le directeur de l'Agence française de développement, M. Philippe Renault, chef de fil des partenaires techniques et financiers a, dans son intervention rappelé le but de la revue conjointe qui dit-il doit permettre de partager le bilan de l'année écoulée pour le secteur. Mais elle constitue également une grande opportunité d'échange et de dialogue entre le ministère, les collectivités, la société civile, le secteur privé et les PTF. M. Philippe Renault devait évoquer quelques résultats enregistrés en matière d'amélioration de l'accès des populations à l'eau potable et à l'assainissement. Ainsi, le rapport annuel du ministère indique que l'accès à l'eau potable des populations rurales a connu une augmentation de 0,71 point, passant de 49,12% en 2012 à 49,83% en 2013. En milieu urbain, le taux de desserte a progressé de 12,97 points en 2013, passant de 73,78% en 2012 à 86,75%. Cette progression correspond à plus de 382.710 personnes supplémentaires desservie.
En ce qui concerne les infrastructures d'assainissement, le rapport fait en revanche état d'une contre performance en termes de réalisation : 4.857 latrines familiales et 403 édicules publics ont été construits en 2013 contre respectivement 8.253 latrines familiales et 217 édicules publics en 2012. ''Cette revue sera donc l'occasion d'examiner de manière méthodique ce qui a été fait et ce qui reste à faire, de consigner dans une feuille de route claire, opérationnelle et acceptée par tous afin que l'approche programme puisse être retenu comme le moyen privilégié de mise en œuvre du PNAEPA post 2015'' a-t-il indiqué. Le chef de file des PTF a salué la qualité du partenariat entre le gouvernement et les PTF, avant de réaffirmer le soutien des PTF dans la mise en œuvre du programme au cours de trois années à venir.