Niamey (Niger) - La police nigérienne a fait usage de grenades lacrymogènes pour disperser, vendredi à Zinder, plusieurs militants de l’opposition qui, partis du siège de la Convention démocratique et sociale (CDS-Rahana), voulaient se rendre à pied au meeting présidé par leurs leaders à l’arène de lutte traditionnelle de la ville.
Contrairement au meeting auquel ont pris part des milliers de personnes, la marche n'était pas autorisée, d'où l'opposition des forces qui ont fini par employer la méthode forte pour y mettre fin.
S'agissant du meeting, il a été présidé par les trois grands leaders de l'opposition politique nigérienne : Seini Oumarou du Mouvement national pour la société de développement (MNSD-Nassara), Mahamane Ousmane de la Convention démocratique et sociale (CDS-Rahama), et Hama Amadou du Moden-Fa (Lumana).
Ils se sont succédé à la tribune et, en langue nationale, ont dénoncé ‘'la mauvaise gestion du pays par le régime en place''.
Les opposants regroupés au sein de l'Alliance pour la réconciliation, la démocratie et la république (ARDR) ont scandé des slogans hostiles au régime en place qu'ils qualifient de ‘'dictature, de corrompu et de fossoyeur de la démocratie'', à travers le démantèlement des partis politiques de l'opposition.
Ils ont accusé le pouvoir d'avoir cherché à saboter leur rassemblement dans la ville de Zinder considérée comme un de leur fief.
Demain samedi, les leaders de l'opposant seront en meeting dans la capitale économique du Niger, Maradi (sud du pays) ; considérée aussi comme un bastion de l'opposition.