Au Niger, l'affaire du présumé trafic de bébés continue de susciter des réactions. Face au doute émis de part et d'autre quant à la véracités des faits, le bureau du procureur a organisé un point de presse ce week-end.
Pour étayer ses preuves, le bureau du procureur a fait appel à des images fortes : des scènes d'accouchements, et des photos de bébés tout juste nés, des faits qui se seraient passées au Nigeria voisin.
Il a aussi projeté des images de jeunes filles et garçons de nationalité nigérienne, chargés de produire des bébés moyennant la somme de 50 000 nairas. Selon le procureur adjoint, la justice nigérienne a des indices suffisants à sa disposition : « Aucune de ces femmes interpellées ne présente avant son accouchement une grossesse apparente ; aucune n'a effectué de consultation prénatale au Niger. Ensuite, toutes ces femmes, à l'exception d'une ont accouché de jumeaux. »
Les présumés risquent de lourdes peines : « Selon l'article 248 du Code pénal, la peine prévue pour une mère à qui l'on attribue une maternité ou un enfant qui n'est pas le sien va de deux ans à huit ans. »
Les enquêteurs vont-ils procéder aux tests ADN comme le soutient certains proches des présumés ? Le procureur n'a pas fait cas de cette éventualité.... suite de l'article sur RFI