Une quinzaine de pays africains et des institutions sous-régionales et internationales, réunies lundi et mardi derniers à Niamey, ont adopté, une déclaration dite ''de Niamey'', cadre, désormais approprié pour des discussions avec les autorités saoudiennes en vue d'une bonne organisation du pèlerinage à la Mecque.
Cette conférence régionale des pays africains du sud du Sahara a été organisée en vue de réfléchir sur les voies et moyens de garantir à leurs ressortissants un bon pèlerinage annuel aux Lieux Saints de l'Islam. Au cours de la conférence, les participants ont souligné la nécessité d'un dialogue constant et soutenu avec les autorités saoudiennes, en particulier les institutions en charge du Hadj que sont le Ministère du Hadj et les Muassassat, pour la résolution de certains problèmes que rencontrent les pèlerins.
Convaincus de la nécessité de mise en commun de leurs énergies et de leurs intelligences pour résoudre certains problèmes cruciaux, notamment celui du transport aérien, les participants à la conférence ont décidé de la création d'un mécanisme de dialogue entre eux, d'une part, et avec les autorités saoudiennes d'autre part, dénommé COPASHO. Ils invitent ainsi les organisations internationales, notamment l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI), l'Union Africaine (UA), la CEN-SAD, la CEDEAO, la CEMAC et l'UEMOA, à accompagner cette initiative. Ils ont décidé de confier au Niger le secrétariat pour le suivi des recommandations de Niamey, et décidé de la tenue de la prochaine conférence en Côte-d'Ivoire à une date qui sera arrêtée d'un commun accord. Cette conférence, rappelle-ton,
visait à institutionnaliser une approche régionale de l'organisation du Hadj et de la Oumra, et à favoriser le partage d'expériences des mécanismes et politiques en matière d'organisation du Hadj et de la Oumra, notamment dans les domaines d'encadrement, de formation, de transport et d'hébergement.
Elle vise également à créer un cadre juridique favorable à l'établissement de partenariat entre les structures publiques en charge de l'organisation du Hadj et de la Oumra et les prestataires de service. Sous le thème ''Organisation efficiente d'un Hadj mabrouk à la satisfaction générale des pèlerins des pays participants'', cette conférence, la première du genre, a été organisée par le Commissariat nigérien à l'Organisation du Hadj et de la Oumra (COHO).
Le premier ministre nigérien, SE. Brigi Rafini, qui présidait l'ouverture de cette conférence, a déclaré que le pèlerinage à la Mecque est le plus grand rassemblement des musulmans au monde. ''Des milliers de pèlerins, guidés par leur foi, convergent chaque année vers les Lieux Saints de l'Islam, et c'est pour faciliter l'accomplissement de ce rite que les autorités nigériennes ont créé le COHO, qui est de nos jours un interlocuteur crédible des autorités saoudiennes''. ''C'est une structure importante qui mérite notre attention, au regard du travail important qu'elle accomplit'', a ajouté le Premier ministre.
Pour sa part, le Haut Commissaire nigérien au Hadj et à la Oumra, Cheikh Elhadj Bello Garba, a souligné que ''le Hadj est un événement mondial qui regroupe des milliers des fidèles musulmans'', et que ''si les moyens techniques et technologiques ont rendu le Hadj moins contraignant, il n'en demeure pas moins que le Hadj pose des défis énormes, au regard du nombre important de pèlerins''. Il a saisi cette occasion pour rendre un hommage aux autorités saoudiennes pour les travaux de voirie entrepris autour des lieux de culte, afin de rendre facile l'accomplissement de ce pilier de l'Islam. Cheikh Bello Garba a affirmé qu'aller à la Mecque est une aspiration légitime qui ne devrait rencontrer
aucune contrainte, avant d'ajouter que ''notre préoccupation est de réussir le Hadj, en créant les conditions pour un bon séjour des pèlerins, à travers un échange cordial avec les autorités saoudiennes''.
Ont pris part à la conférence de Niamey, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte-d'Ivoire, le Ghana, la Guinée, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, le Tchad et le Togo, ainsi que des institutions sous-régionales comme la CEDEAO et l'UEMOA.