A présent que les manoeuvres sournoises du Guri system ont fini par dresser contre lui les forces politiques les plus significatives du pays, l’heure est désormais à la recherche d’issues de sorties. Comment faire pour ne pas arriver aux élections de 2016 avec comme principaux opposants les quatre mastodontes du paysage politique du pays ? Telle est aujourd’hui la préoccupation qui secoue continuellement les méninges des guristes. Comme on le sait, le MNSD Nassara de Seïni Oumarou et de Tandja Mamadou, le LUMANA FA de Hama Amadou et le CDS Rahama de Mahamane Ousmane sont désormais engagés ensemble avec comme principal objectif la reconquête du pouvoir aux échéances électorales de 2016. A ces quatre leaders hautement charismatiques qui drainent des centaines de milliers d’électeurs, il faut ajouter ceux qui déjà sont engagés, eux aussi, dans la lutte contre les errements antidémocratiques du guri system. Parmi eux nous pouvons citer Mahamane Hamissou surnommé le « Père des pauvres » et maître Souley Oumarou qui a à ses côtés le bouillonnant Sabo Seydou. Que dire encore sur les forces opposées au Guri si jamais on ajoutait les partis membres de l’ARDR et ceux de la MRN qui fausseraient très certainement compagnie au PNDS pour rejoindre le côté où se pencherait la balance ?
Dans cette dernière catégorie on peut sans risque de se tromper avancer les noms du RDP Jama’a et du RSD Gaskiya qui ces derniers temps semblent avoir juré de ne plus jamais s’éloigner du pouvoir à défaut de le conquérir par leur propre force. On se rappelle bien du volte-face incompréhensible de certaines formations politiques au lendemain du 2ème tour qui a consacré le Président Issoufou Mahamadou. Au fait, « la bouche qui a tété n’oublie jamais la saveur du lait ». Le seul hic dans cette affaire est la position mitigée de l’ANDP Zaman lahiya qui, depuis la disparition du père fondateur, semble avoir décidé de ne plus évoluer dans la lucidité ; c’est comme si des individus sournois tapis dans les rangs ont décidé de satisfaire désormais leur boulimie de l’argent en traînant le parti dans des positions inconfortables jamais souhaitées par Feu Adamou Moumouni Djermakoye (paix à son âme). Cela va-t-il perdurer du moment où déjà des voix internes au parti commencent à s’élever pour dénoncer la politique de débauchage des militants et le saccage des formations politiques que mène sans vergogne leur principal allié, le PNDS Tarayya.
Voilà de manière pas très exhaustive les forces potentielles que le PNDS et (qui ?) auront à affronter en 2016. C’est un combat titanesque ou même perdu d’avance. Rien que les quatre principaux leaders réunis battraient à plat de couture le candidat du PNDS Tarayya. Cette vérité inéluctable fait non seulement peur au Guri system mais elle le place dans une situation de recherche de solutions urgentes et pérennes. En effet, avec la dernière sortie des forces de l’ARDR, le Guri system a très certainement pris la mesure de l’échec patent de sa politique de saccage des formations politiques de l’opposition. En tout cas, le meeting gigantesque de l’ARDR a fini de démontrer que l’électorat de Niamey n’a absolument pas changé de camp. Ni le débauchage des militants du LUMANA FA et du MNSD, ni les intimidations et les frustrations perpétrées sur les militants n’ont entamé cet électorat. Niamey reste encore la chasse gardée de l’ARDR. Cette réalité a fait que le Guri system se rend de plus en plus à l’évidence que les délateurs qui ont déserté les rangs de leurs formations politiques n’ont absolument personne derrière eux ; au fait, ils possèdent bien une écurie d‘une dizaine de personnes qui sont constamment présentes à leur fada à entretenir des illusions.
Dans ce pays on connaît qui est qui et qui est capable de mobiliser les masses laborieuses. C’est très certainement cette évidence qui a conduit le Guri system à changer de ligne de conduite et de méthode de lutte. En effet, tout semble laisser croire que le Guri a désormais choisi de s’attaquer cette fois-ci non pas aux formations politiques, mais à leurs leaders. L’exemple le plus palpable est celui du LUMANA FA sur lequel le Guri s’acharne depuis que ce parti s’est retiré de la MRN. Les ténors du parti sont emprisonnés et le président est victime d’un harcèlement sans précédent au point où on chercherait jusqu’à attenter à sa vie. Ainsi, après avoir échoué dans l’option de recrutement des militants pensant que certains pourraient mobiliser du monde, le PNDS veut cette fois-ci porter haut la barre. Il s’agit vraisemblablement de sévir sur les leaders pour les discréditer, espérant que les militants se désolidarisent des leaders déchus. Cette option repose principalement sur des dossiers de justice concoctés contre ces leaders.
Tenez ! Il y a juste 48 heures on annonce que la Cour de cassation a levé l’immunité d’ancien chef d’Etat de l’ex Président Tandja Mamadou. Il parait qu’on veut l’entendre dans l’affaire des 400 milliards. Pourtant, au cours d’un point de presse, l’ex président Tandja Mamadou a bien expliqué les tenants et aboutissants de cette affaire. Et, les Nigériens ont bel et bien compris que cette affaire n’est qu’une chimère et que jamais Tandja n’a laissé une telle somme sous son oreiller. Malgré tout, à notre grande surprise, ce dossier revient sur la scène. Au fait, depuis qu’au cours du meeting de l’ARDR certains leaders ont annoncé que Tandja fait désormais parti de leur écurie de combat contre les visées dictatoriales du président Issoufou Mahamadou, les observateurs avertis de la scène politique de notre pays s’attendaient à une manoeuvre qui le viserait. On ne fait que leur donner raison avec cette levée subite de son immunité pour dit-on l’entendre dans cette affaire ; une façon de le traîner dans la boue ou de démontrer que Tandja avait ou menti ou parlé un double langage ; des choses qui sont mal vues dans notre société. Comme on le voit, une nouvelle pratique, une nouvelle méthode de lutte fait jour dans le paysage politique de notre pays ; c’est la politique des scandales qui éclaboussent les leaders afin de les discréditer. Après tout ce qu’on a ourdi contre Hama comme complots, on se tourne cette fois-ci vers l’ex Président Tandja Mamadou. Après lui, les autres suivront ; Seïni ou Ousmane ? Notons juste que le Président du LUMANA FA est resté imperturbable devant toutes les manoeuvres concoctées et dirigées contre sa personne avec certainement l’aide des délateurs proches de lui. Hama Amadou continue à endurer et à peaufiner son plan d’attaque. Gageons juste que les autres leaders prennent la mesure de la supercherie et qu’ils fassent preuve eux aussi d’endurance comme le fait le président de l’Assemblée Nationale. Le cadre de l’ARDR doit à tout prix être épargné et sauvegardé pour éviter ce passage en force que l’on prépare à tout prix en 2016.