On en sait désormais un peu plus sur les événements du samedi 1er juin dernier, à la prison civile de Niamey. De source officielle, 22 prisonniers seraient en fuite. Parmi ceux-ci, Alassane Ould Mohamed alias Chaibani, un individu d’une extrême dangerosité, accusé de terrorisme et condamné à 22 ans de prison. Dans son sillage, 8 autres terroristes, tous aussi dangereux les uns que les autres se sont fait la malle. Ces 9 terroristes sont aujourd’hui perdus dans la nature mais de sources proches de la police, on affirme que les informations sont rassurantes mais qu’il faut continuer dans le renseignement.
Si les Nigériens conjuguent leurs efforts pour mettre la main sur ces terroristes, il n’en demeure pas moins que ces mêmes Nigériens se posent toujours des questions sur l’incarcération de ces terroristes. Entre autres questions qu’ils se posent, c’est de savoir comment ces derniers peuvent être incarcérés au même endroit que des détenus de droit commun.
Pour rappel, Chaibani, par exemple, après sa condamnation, devait être transféré à Kollo. Pourquoi ne l’a-t-il pas été alors ? L’enquête se poursuit, comme l’a dit le ministre de la justice, mais de plus en plus d’informations viennent contredire la thèse originelle. Selon ces informations, plusieurs véhicules seraient venus à la prison civile de Niamey pour délivrer ces détenus à une heure précise, donc pas choisie au hasard. Ce qui confirme la thèse de la complicité, tant interne qu’externe.
Aux dernières nouvelles, le régisseur de la prison civile aurait été congédié mais cela suffira-t-il comme sanction. Certes, l’enquête suit son cours mais il faut beaucoup de temps pour refaire le film réel des événements et situer les responsabilités.
Dans tous les cas, la mobilisation des Nigériens est sans faille pour mettre la main sur ces terroristes qui menacent la sécurité de nos concitoyens.