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Niger : des incertitudes sur l’année scolaire
Publié le lundi 18 fevrier 2013   |  Xinhua


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NIAMEY - Le bras de fer entre le gouvernement et les syndicats des enseignants réunis au sein du Cadre permanent de Réflexion et d’Action des syndicats des enseignants du Niger (CPRASE), avec pour conséquences des grèves perlées, sit-in, marches suivies de meetings, fait planer assurément cette année la menace d’une année blanche sur l’école nigérienne.

En effet, l’école nigérienne connaît aujourd’hui un dysfonctionnement notoire, paralysée depuis la reprise des classes en octobre dernier, par d’incessants arrêts de travail des enseignants devant le refus du gouvernement de satisfaire leur plate-forme revendicative qui, auparavant, avait fait l’objet d’un protocole d’accord signé le 15 avril dernier par les deux parties. Ces revendications, rappelle-t-on, tournent essentiellement autour de la question des régimes indemnitaires et la gestion de la carrière des enseignants, l’épineux problème de recrutement, ainsi que le paiement des rappels de salaires des enseignants recrutés en 2011.

Vendredi dernier, le malaise qui couvait depuis longtemps a atteint son paroxysme lorsque la marche organisée par le CPRASE dans les rues de la capitale, suite à l’échec des négociations avec le gouvernement nigérien sur leur protocole d’accord, a été violemment dispersée par les forces de sécurité à l’aide de gourdins et de gaz lacrymogène, faisant plusieurs blessés parmi les manifestants et un responsable syndical interpelé.

Cette méthode du gouvernement, de l’avis de beaucoup de responsables du CPRASE ne vient pas arranger la situation, mais la détériorer davantage. "C’est une méthode révolue", selon M. Aliou Samna, membre du CEPRASE.

Pire, les enseignants entendent poursuivre leur revendication de manière plus radicale. "Dans ces conditions, qu’ils sachent qu’ il n’y aura plus jamais d’école publique nigérienne. Nous allons leur donner une réponse proportionnelle à leur provocation", a martelé Aliou Samna.

De leur côté, face au risque réel de blanchir l’année scolaire en cours, l’Association nationale des Parents d’élèves et d’ étudiants du Niger (ANPEE) a dans une déclaration, demandé aux deux parties de "mettre l’avenir de nos enfants au dessus de toute autre considération, en renouant avec le dialogue, sans oublier d’ impliquer toutes les structures qui ont pris part aux négociations qui ont abouti au protocole d’accord du 15 avril 2012".

Elle a demandé aux autorités supérieures du pays "de bien vouloir analyser de plus près cette divergence gouvernement-CPRASE qui risque de beaucoup nuire à l’école nigérienne".

L’ANPEE, convaincue de l’importance de l’école dans le développement global de tout pays, "croît devoir compter sur l’ esprit de nationalisme des uns et des autres".

Le président de l’ANPEE, M. Garba Djibo, enseignant à la retraite, également ancien ministre de l’Education, a, quant à lui, reproché au gouvernement son mutisme face aux revendications des enseignants, qui conduit souvent à la frustration.

"Quand il y a des points dans le protocole d’accord que le gouvernement ne peut pas honorer, il doit appeler l’autre partie à en discuter ; avec le dialogue, on trouvera toujours des solutions ", a-t-conseillé.

Au cabinet du Premier ministre, on assure que les disussions nesont pas rompues et que ces revendications du CPRASE vont commencer à voir un début de solution au cours de l’année 2013. Pendant ce temps, le CPRASE, par la voix de son coordonnateur, M. Halidou Mounkaila, campe toujours sur sa position et affirme qu’il fera aboutir, "par tous les moyens légaux", leurs revendications, malgré la série de grèves observées depuis plusieurs mois, pour le même motif dont la dernière, de trois jours, a pris fin jeudi passé, sans succès.

Cette psychose d’année blanche rappelle aux Nigériens la série noire d’années blanches qu’avait connues l’école nigérienne dans les années 90, et qui a beaucoup perturbé, pendant des années après, le système éducatif du pays.

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