Niamey (Niger)
Plus de 6000 personnes en provenance du Nigeria sont accueillies dans la région nigérienne de Diffa (extreme-est), fuyant les opérations militaires engagées depuis l’instauration de l’état d’urgence dans trois Etats du Nord-Nigeria, en vue de contenir les actions de la secte islamiste Boko Haram, a appris APA vendredi de sources humanitaires.
Selon le bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), basé à Niamey, ces personnes, en majorité des femmes et des enfants, ont trouvé refuge dans plusieurs villages de Diffa, proches du Nigeria, fuyant l'offensive de l'armée nigériane contre les militants de Boko
Haram.
Une première évaluation datant du milieu du mois dernier avait établi leur nombre à 2400. Les arrivées se sont poursuivies et la mission humanitaire de retour du terrain estime le nouveau décompte à 6240 personnes dont plus du tiers sont des Nigérians, précise OCHA.
La majorité de ces personnes sont dans des familles d'accueil qui elles mêmes vivent dans des endroits exigus, ce qui fait peser une menace sur l'état du stock alimentaire par rapport à la planification des ménages locaux, indique-t-on.
De même, explique OCHA, on relève un nombre important de cas de paludisme suivi de maladies diarrhéiques et des infections respiratoires aigües tandis que plusieurs enfants ne sont pas vaccinés.
Le président nigérian, Goodluck Jonathan, avait déclaré le 13 mai dernier l'état d'urgence dans trois Etats frappés par les attaques du groupe islamiste Boko Haram, pour riposter à la violence croissante attribuée aux islamistes.