Par la voix de son avocat Maître Soulèye Oumarou, le président de la Convention démocratique et sociale (CDS-RAHAMA) n’est pas du tout content de l’arrêt rendu le 05 juin dernier par la Cour d’État à propos de la crise qui secoue le parti CDS-RAHAMA. En effet, l’ancien président de la République Mahamane Ousmane n’a pas aimé que cette juridiction, qui statue en dernière instance, annule le congrès de 2011 du CDS-RAHAMA, à l’issue duquel certains cadres et militants ont été exclus du CDS-RAHAMA pour "rébellion" vis-à-vis des textes du parti.
Il s’agit notamment de l’actuel ministre d’État chargé de l’intérieur M. Abdou Labo, de M. Maïdadji Alambèye et de Mme Ben Aïchatou Abdouwahab, tous trois membres du bureau politique du CDS-RAHAMA. Selon l’arrêt de la Cour d’État, tous ces militants retrouvent la plénitude de leurs droits; toute chose qui relance de nouveau la crise qui oppose M. Mahamane Ousmane et le camp de M. Abdou Labo. Lors d’un point de presse qu’il a animé hier, l’avocat Maître Soulèye Oumarou a sérieusement critiqué la décision de la Cour d’État, avant de déclarer leur intention de saisir la Cour de justice de la CEDEAO. Si Mahamane Ousmane et son avocat passent à l’acte, c’est la première fois qu’une affaire interne à un parti politique au Niger va sortir des tribunaux nationaux pour être jugée ailleurs.