La Confédération des artisans de l’Afrique de l’Ouest (CAAO) a tenu son assemblée générale extraordinaire les 13 et 14 février derniers à Ouagadougou. Cette AG avait pour but, d’une part, de permettre au bureau sortant de dresser son bilan et, d’autre part, de procéder au renouvellement des instances de la Confédération dont le comité exécutif. Un renouvellement qui se fera difficilement dans la mesure où après plusieurs heures, voire des jours de tractation, aucun consensus n’a été trouvé entre les candidats en lice. Le Niger, l’un des pays candidats, a tout simplement décidé de claquer la porte.
14 février 2013, au moment où les amoureux célébraient leur amour, les délégations de la Confédération des artisans de l’Afrique de l’Ouest (CAAO), elles, ne filaient pas le parfait amour. En effet, le 13 février 2013, lors de la cérémonie d’ouverture de l’assemblée générale de la Confédération, le président du bureau sortant de la CAAO, Cyr Prosper Barry, par ailleurs président de la Fédération nationale des artisans du Burkina Faso (FENABF), dressait le bilan de son mandat jugé satisfaisant malgré les nombreuses difficultés qui ont émaillé son fonctionnement. Après donc dix ans (depuis 2003) de présidence, le Burkina Faso devait passer le témoin à un autre pays membre de la CAAO. Mais la cérémonie de clôture, le 14 février, de l’assemblée générale extraordinaire devant aboutir au renouvellement des instances du bureau exécutif n’a pas été des plus aisées. Sur les neuf délégations attendues, seulement quatre (la Côte d’Ivoire, le Niger, le Burkina Faso et le Mali) ont pu répondre à l’appel et c’était à elles que revenait la lourde responsabilité de procéder au renouvellement du comité exécutif. Le Sénégal, la Guinée Conakry, la Mauritanie, le Bénin et le Togo ont été excusés. C’est donc au cours des consultations que les tensions sont montées d’un cran.
Le retrait du Niger
Le Niger et la Côte d’Ivoire qui étaient les deux candidats en lice ne sont pas parvenus à un consensus malgré les multiples tractations, à en croire les uns et les autres. Chaque pays voulait coûte que coûte assurer la présidence de la Confédération. La délégation nigérienne, par la voix de son président Sahabi Yagi, a tout simplement décidé de claquer la porte quand bien même le président sortant a appelé au calme. Selon les propos du président de la délégation du Niger, l’élection de son pays ne devrait souffrir d’aucune contestation dans la mesure où depuis la création de la CAAO en 1998, il ( le Niger) a toujours participé à toutes les activités de la confédération. Après donc ce retrait, l’Assemblée a jugé bon de poursuivre car, selon elle, le quorum est atteint avec la présence des trois pays. Et la Côte d’Ivoire qui devient ainsi la seule candidate en lice a été, par consensus, appelée à présider aux destinées de la CAAO. Elle assurera, par conséquent, la présidence et veillera à la formation du nouveau comité exécutif. Et c’est Any Jean-Baptiste de la Côte d’Ivoire qui aura la lourde charge de mener le train de la Confédération à bon port et surtout de faire en sorte que le Niger rejoigne le navire CAAO. Il faut noter que la cérémonie de clôture a connu la présence du représentant du ministre de la Jeunesse, de la formation professionnelle et de l’emploi par ailleurs le parrain, Blaise Daboné, et du Directeur général de l’artisanat, Jean Claude Bouda, représentant le ministre de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat patron de ladite cérémonie.
