Le président de l’Assemblée nationale Hama Amadou, est, à tous points de vue, un personnage intrigant, qui n’a jamais joué véritablement la carte de la franchise. Incernable et espiègle, il n’a dans son viseur que la satisfaction immédiate de ses intérêts personnels.
Il a su toujours louvoyer et à démontrer sereinement que les écueils en politique n’ont pas d’emprise sur lui. Mais jusqu’à quand durera cette savante acrobatie ? Le combat de Hama, si combat il y a, se résume disons-le, à un tissu d’embrouilles. Tous les problèmes du Niger de ces dernières années proviennent essentiellement de son auguste personne. Il est partout et nulle part, il met du sien dans tout. Aujourd’hui pourtant, avec le retour de la manivelle, le retour de boomerang, c’est un peu comme le ciel qui lui tombe sur la tête. Pas seulement à cause de sa défection du clan qui l’a porté au perchoir.
Non ! Il faut dire tout simplement que c’est l’histoire qui le rattrape. Ce que peut faire un homme, quand il est acculé de toutes parts, quand il est accusé d’avoir commis ceci ou cela, c’est de démissionner de la fonction qui lui donne l’immunité, pour aller se défendre devant Dieu et les hommes (la Justice). Si tel est qu’on a la tête haute et le cœur en paix. Ou faut-il que ce soient les députés qui l’amènent à cette extrémité en votant contre lui la motion que l’on sait ?
Pour mémoire, nous gardons à l’esprit que sous la 6ème République, un mandat d’arrêt international avait été lancé contre l’opposant Issoufou Mahamadou, alors absent du pays, pour venir s’expliquer devant le Procureur et que de lui-même, il s’était amené, quoiqu’il puisse lui en coûter. C’est ça la grandeur… Que l’illustre Hama Amadou (qui n’aurait que son poste à perdre dans le jeu) en prenne de la graine. Avis.