ALGER, 16 juillet (Xinhua) -- Les parties prenantes au conflit qui secoue le Mali depuis 2012 se sont engagées mercredi à Alger dans un dialogue inter-malien afin de trouver une issue pacifique à cette crise, et ce sous l'égide de l'Algérie, selon l'agence officielle APS.
Parmi les présents au dialogue, il y a le gouvernement du Mali, les représentants de six mouvements armés concernés par la crise au nord du pays, les pays partenaires du Mali et la communauté internationale, dont l'Algérie, le Niger, le Burkina Faso, le Tchad, la Mauritanie, l'Union Africaine (UA), la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), les Nations Unies (ONU), l'Union Européenne (UE) et l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI).
Concernant les mouvements rebelles qui ont pris part au dialogue, il s'agit du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA), la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut Conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (dissident).
Lors de l'ouverture de cette session de dialogue, le ministre malien des Affaires étrangères, de l'Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a tenu à saluer le courage "des frères du nord du Mali qui ont pris la décision historique de s'inscrire dans le dialogue en vue de la recherche de la paix durable entre Maliens".
Pour sa part, le chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra qui a révélé la veille le déroulement d'une opération d'échange de prisonniers entre le gouvernement malien et les mouvements politico-militaires du Nord-Mali, sous l'égide de l'Algérie, a insisté sur l'importance de ce dialogue qui intervient après plusieurs contacts exploratoires, souhaitant aux parties maliennes d'aboutir à une solution "équilibrée et durable répondant aux aspirations de tous".
Le 9 juin dernier, le MNLA, le HCUA et le MAA ont signé la "Déclaration d'Alger", à travers laquelle ils avaient réaffirmé leur volonté d'œuvrer à la "consolidation de la dynamique d'apaisement en cours" et de s'engager dans le dialogue inter-malien "inclusif".