Le président François Hollande complète ce vendredi sa tournée africaine en passant par le Niger, un pays où le groupe français Areva vient de renouveler son partenariat avec Niamey pour exploiter ses mines d'uranium.
François Hollande poursuit son voyage en Afrique ce 18 juillet. Il se rendra ce vendredi au Niger. Il y sera question de sécurité et de lutte contre le terrorisme dans un pays où un groupe français a pignon sur rue: Areva.
Le groupe nucléaire vient de renégocier les contrats pour l'exploitation de mines d'uranium dans le pays. Mais les détails de l'accord dévoilés ayant provoqué un tollé dans le pays, Niamey et l'industriel ont indiqué le 8 juillet dans un communiqué commun se donner "les délais nécessaires pour finaliser les modalités de mise en œuvre des différents points de l'Accord de partenariat stratégique signé le 26 mai".
"L'accord, ses modalités financières, sont fermes", nous explique un porte-parole du groupe. Mais il faut encore, par exemple, "fixer les nouvelles conventions minières", des textes qui "régissent tous les détails de l'exploitation des mines" continue-t-il.
Plus qu'une simple présence industrielle
Il faut aussi nommer les nouveaux directeurs de Somaïr et Cominak, les filiales nigériennes d'Areva pour l'exploitation des mines d'uranium dans le Nord du pays. Le groupe s'est en effet engagé à mettre des Nigériens à la tête de ces deux branches.
La présence d'Areva, très ancienne, lui impose d'assurer plus qu'une simple présence industrielle. Les deux acteurs sont condamnés à s'entendre. Le Niger est l'un des pays les plus pauvres du monde. Mais son rang de quatrième producteur mondial d'uranium en fait un acteur incontournable pour Areva.
Une position qui impose à l'acteur intégré de l'atome certains impératifs vis-à-vis d'un pays dans lequel il est présent depuis plus de 50 ans. Et où certaines franges de la population l'accusent de "piller" les ressources du pays...... suite de l'article sur Autre presse