L’alternative d’un gouvernement d’ nationale proposée par le Président de la République, Issoufou Mahamadou et relayée par le Président de l’Assemblée Nationale, il y’a quelques mois, refait surface.
Vendredi 31 mai 2013, après la ré du Conseil des Ministres, le Chef de l’Etat a reçu, successivement, le Chef de file de l’opposition, président du MNSD-Nassara, Seïni Oumarou et le Médiateur National, président du Rassemblement Social Démocrate (RSD-Gaskiya), Cheiffou Amadou. Avec le Chef de file de l’opposition, durant plus de deux heures d’horloge, outre la question sécuritaire sur laquelle le président de la République rend compte régulièrement au chef de file de l’opposition, l’offre d’un gouvernement d’ nationale était au menu de l’entretien entre les deux personnalités .
Selon les informations qui nous sont parvenues, le Président de la République a insisté auprès du Chef de file sur la nécessité, dans ce contexte sécuritaire délétère, de réunir tous les nigériens autour de cette question cruciale. Une sorte de pacte républicain ou d’ sacrée. Dans cette optique, le Président Issoufou Mahamadou a proposé cinq (5) portefeuilles ministériels à l’opposition ARN, dont deux (2) pour le MNSD-Nassara, principal parti de l’opposition, deux (2) pour la CDSRahama de Mahamane Ousmane et un (1) pour les autres partis membres de l’ARN.
Le Chef de l’Etat veut, à défaut d’une caution officielle de l’opposition ARN,qu’elle ne bloque pas cette initiative , sur la constitution de ce gouvernement qui lui tient tant à coeur. L’on se rappelle que bien avant la dégradation de la situation sécuritaire, le Président Issoufou Mahamadou, dans la perspective de l’engagement du Niger dans la guerre contre le terrorisme au Mali, a, dans un message à la Nation, tendu la main à l’opposition pour qu’elle rentre dans un gouvernement d’ nationale. En réponse, l’opposition a opposé une fin de non recevoir à la proposition du Chef de l’Etat, estimant que toute acceptation de rentrer dans un gouvernement d’ nationale serait en porte à faux avec la charte des partis politiques.
Cette fois-ci, la nouvelle offre du Président de la République a encore très peu de chance de prospérer malgré la situation sécuritaire préoccupante. Car il semble que monsieur Seïni Oumarou a repoussé l’offre du Président Issoufou Mahamadou qui a déjà taillé son gouvernement et n’attend que l’approbation ou la non objection de l’opposition. Il paraît que le Chef de l’Etat entend intégrer des cadres de l’opposition choisis sur la base de leurs compétences dans son prochain gouvernement. Il aurait souhaité que même en cas de refus de l’ARN d’entrer dans un gouvernement d’ nationale que celle-ci accepte la nomination de ses cadres dans le gouvernement sans chercher à prendre des mesures disciplinaires à leur égard.
Mais curieusement, dans les milieux des partis de la Mouvance pour la Renaissance de la République (MRN), majorité au pouvoir, on indique ne pas être au courant du réchauffement de cette alternative de gouvernement d’ nationale. C’est dire que pour le moment l’idée ne préoccupe que le Chef de l’Etat qui a plus que jamais besoin en ce moment de toutes les forces vives de la Nation. On ne sait pas également pour l’instant comment sera accueillie l’idée dans les milieux MRN malgré l’adhésion, à un certain moment, du principal allié du PNDS, le MODEN Lumana de Hama Amadou à cette idée de gouvernement d’ nationale.
Pour le moment, les débats ne sont pas totalement clos sur cette question de gouvernement d’ nationale et le Président Issoufou laisse encore la voie ouverte à cette alternative pour conjuguer les efforts et réunir tous les fils de la Nation afin de faire face aux défis de l’heure.
