Les autorités nigériennes sont de plus en plus inquiètes face au retard important des pluies cette année qui affecte gravement la campagne agropastorale du pays, dont l'agriculture et l'élevage font vivre près de 90% de la population rurale et constituent les deux mamelles de l'économie nationale.
Dans une communication faite mardi au conseil des ministres, le ministre nigérien en charge de l'agriculture, Abdou Labo, a fait savoir que plusieurs localités de la région de Zinder (centre) et Diffa (Est) n'ont pas encore semé.
La situation est particulièrement grave à Diffa où aucun village du département de N'guigmi (extrême-Est) n'a encore effectué les semis, a-t-il indiqué.
Au regard de cette situation, le gouvernement nigérien a été instruit pour anticiper et faire face à toute éventualité d'une campagne agropastorale en deçà des espérances.
Cette situation est d'autant plus préoccupante que la sécheresse engendrée par le retard des pluies est en train de décimer déjà une bonne partie du cheptel dans le nord du Niger, notamment les localités du Nord-Maradi, Est-Tahoua, et Sud-Agadez, les zones d'élevage par excellence du pays.
Le Niger est connu également pour ses sécheresses cycliques, tous les dix ans. Les grandes sécheresses de 1969, 1974, 1984, 1994 et 2004 ont profondément déstabilisé les populations.