Depuis quelque temps, il se passe des choses très bizarres dans certaines stations d’essence à Niamey. Les pompistes s’adonnent à une pratique que n’honore pas leur corporation, une pratique qui révolte les clients car elle est de nature à provoquer même une réaction exothermique dans l’esprit de la victime. De quoi s’agit-il. Certains pompistes mal intentionnés ont pris cette mauvaise habitude de kidnapper les clients.
En effet quand le pompiste sert le premier client, celui-ci fait semblant d’accrocher le « pistolet » qu’il fait simplement suspendre, ce qui lui permet de maintenir le montant marqué sur le compteur. Ainsi, il décroche le « pistolet » et sert le second client qui paie plus sans s’en rendre compte. En effet si le deuxième client arrive au moment où le compteur à marqué par exemple 4000F, et que celui-ci demande au pompiste de servir 10.000F, mathématiquement en ôtant 4000F de 10.000F, on se rend compte que le pompiste n’a servi que 6000F d’essence au lieu de 10.000F. Le pompiste obtient là un bénéfice de 4000F Imaginer ce que pourrait mettre de côté un pompiste qui passe le clair de son temps soustraire de l’argent aux clients de cette manière.
Cela fait en effet la troisième fois que nous fûmes victimes de cette escroquerie que les auteurs qualifient de « débrouillardise ».Entre nous, comment peut-on parler de « débrouillardise » là où on est payé pour le travail qu’on fait. Là où le bât blesse, c’est que cette pratique a un moment où nous nous trouvons dans le mois béni du carême, moment propice pour avoir la bénédiction de Dieu. Et c’est justement ce moment-là que certains ont choisi pour offenser les anges chargés d’écrire les bienfaits et les pêches des êtres humains. l est temps, grand temps que ces personnes dévorées par la fièvre des sous abandonnent cette mauvaise pratique dont la finalité n’est rien d’autre que l’accès à l’enfer. Les responsables des stations d’essences doivent désormais prendre toutes les dispositions nécessaires pour mettre fin à ce comportement qui dépouille l’homme de toute sa dignité.
