Ne dit-on pas, et l’occasion est encore belle de le répéter, que l’argent est le nerf de la guerre ? Soit, mais débrouillardise ne veut pas dire folie ! Et cela continue de se vérifier.
En effet, au quartier Bassora, dans une concession, se trouve un terrible réseau d’exploitation de l’électricité de la NIGELEC. Celui qui tient la tête dudit réseau,un vieux âgé d’environ 72 ans et dont la calvitie respire encore dans l’escroquerie. L’homme a été engagé comme gardien par un lieutenant de Douane qui sert actuellement dans la région de Tahoua, pour veiller sur la concession. Mais notre bonhomme n’a l’électricité à certains habitants du quartier pour des maigres sous. L’homme, comme si le Directeur Général lui en a délégué pouvoir, règne en maître absolu et impose sa loi. Il a environ dix (10) clients tous branchés sur un seul compteur.
La règle : personne n’a le droit de savoir le montant de la facture de la NIGELEC ; le « DG » de Bassora fixe un montant et le client paie sans hésitation aucune (10.000F, 7.000 F ou 5.000 F) tout dépend de l’hu- meur du « DG » L’affaire est devenue si juteuse que notre bonhomme mène déjà une vraie vie de pacha. La NIGELEC, on le sait, dispose des textes qui sanction mais l’application pose problème. Le moment est venu de tempérer l’enthousiasme de ceux qui, se basant sur l’aspect financier, ne verraient pas les contraintes économiques implacables qui enserrent la NIGELEC, entravent sa croissance et menacent sa survie.
Même en se basant uniquement sur les chiffres d’affaires générés et sur le potentiel d’emplois qu’il recèle, le secteur de l’électricité aurait suffisamment d’arguments pour réclamer aux citoyens abonnés quelques avantages et un soutien. Et si ces citoyens abonnés n’ont pas vocation à aider la NIGELEC, il n’est pas non plus etabli que des hommes mal intentionnés aient intérêt à empêcher la société nigérienne d’électricité de se développer. L’effet pécuniaire demandé implicitement aux abonnés de la NIGELEC est une exigence normale. Systématiquement, et même s’il ne s’agit pas de contrepartie, les Nigériens qui s’en servent ont un devoir de soutien à leur unique société d’électricité. D’autant que la NIGELEC est un des meilleurs filons d’économie. Son intégration est meilleure insertion de tout le secteur dans l’économie nationale.