Conférence de haut niveau sur le projet d’autonomisation des femmes du Sahel et de dividende démographique : Améliorer les possibilités économiques des femmes et des jeunes filles #aNiamey

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Conférence de haut niveau sur le projet d’autonomisation des femmes du Sahel et de dividende démographique : Améliorer les possibilités économiques des femmes et des jeunes filles

Publié le jeudi 24 juillet 2014 | Le Sahel

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Conférence de haut niveau sur le projet d`autonomisation des femmes du Sahel et de dividende démographique

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La Banque mondiale et l'UNFPA se sont réunies, les 7 et 8 juillet dernier à Dakar, avec leurs partenaires et experts techniques pour déterminer les actions prioritaires et élaborer les modalités de mise en œuvre du projet d'autonomisation des femmes du Sahel et de dividende démographique. Ce projet financé à hauteur de 200 millions de dollars par la Banque mondiale va concerner six pays à savoir le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad et pour durera quatre (4 ) ans. Son objectif est d'améliorer les possibilités économiques des femmes et des jeunes filles, qui en sont les principales bénéficiaires.

Cette réunion des deux organisations internationales pour préparer le projet, a été suivie, le 9 juillet, par une conférence régionale de haut niveau qui a regroupé une dizaine de ministres des pays précités. Notre pays a été représenté à cette rencontre par le Ministre d'Etat, ministre du Plan, de l'Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire, M. Amadou Boubacar Cissé et la ministre de la Population, de la Promotion de la femme et de la Protection de l'Enfant, Mme Maïkibi Kadidiatou Dandobi.

Selon un document l'UNFPA d'où émane l'information, ce projet concrétise l'engagement pris par le Président de la Banque mondiale, Dr Jim Yong Kim et le Secrétaire général des Nations Unies M. Ban Ki-moon à agir pour l'autonomisation des femmes et la démographie dans le Sahel lors de leur visite historique dans la région en novembre 2013. « Ils répondaient ainsi à l'appel lancé par le Président du Niger, M. Mahamadou Issoufou », ajoute la même source qui précise que le projet d'autonomisation des femmes du Sahel et de dividende démographique comprend trois composantes. La première porte sur l'amélioration de la demande pour la planification familiale et les services de santé maternelle et infantile ; la deuxième vise à mettre en place une capacité régionale pour la sécurisation des produits contraceptifs et de santé maternelle et infantile essentiels et pour la formation des agents de santé qualifiés tels que les sages-femmes ; et la troisième composante concerne le renforcement de l'engagement politique et la capacité à élaborer des politiques, à mettre en œuvre le projet et à effectuer le suivi et l'évaluation.

A l'ouverture des travaux de la conférence de haut niveau, le Ministre d'Etat, ministre du Plan, de l'Aménagement du Territoire et du Développement communautaire, M. Amadou Boubacar Cissé a indiqué que les pays du Sahel faisaient face à un défi commun. Selon le document de l'UNFPA, il s'est réjoui de la réponse collective suite à l'appel de Niamey et a souligné que « cette première rencontre régionale est utile parce qu'elle nous permettra de nous accorder sur les priorités pour le projet régional sur l'autonomisation des femmes et le dividende démographique et ainsi de définir les grandes lignes du dispositif de coordination institutionnelle au niveau régional ». Il a réitéré l'engagement du gouvernement du Niger à accélérer le processus de la transition démographique dans un cadre régional. M. Amadou Boubacar Cissé a enfin annoncé que le G5 Sahel (groupe de 5 pays du Sahel) a inscrit la transition démographique comme condition incontournable du développement du Sahel.

Pour sa part, le Directeur régional de l'UNFPA pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre, M. Benoît Kalasa, a indiqué que cette initiative n'est pas isolée. Elle accompagne selon lui d'autres actions en cours d'exécution. « Nous voulons amener les responsables politiques à accepter l'autonomisation des femmes comme point de départ et conjuguer les efforts afin de permettre aux femmes et aux jeunes filles d'agir sur la composition des familles et de pouvoir prendre des décisions. Notre souhait est de garder les filles plus longtemps à l'école, pour minimiser les risques de mariages précoces, et leur assurer une bonne éducation et une autonomie financière » a-t-il ajouté.

Mme Trina Haque, Directeur sectoriel santé, nutrition et population pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre de la Banque mondiale, a elle, affirmé que la conférence permettait de confirmer à nouveau leur engagement relatif au dividende démographique. Nous devons a-t-elle indiqué, soutenir cette fenêtre d'opportunité pour accroître la croissance économique. « Cette dernière ne pourra se réaliser qu'en investissant dans le capital humain et en allant vers une transition démographique» a précisé Mme Trina Haque.

Parlant du sahel le document l'UNFPA indique que, « la croissance économique a généralement été bonne mais, la pauvreté persiste, en partie à cause du profil démographique des pays. Cependant, le Sahel peut capitaliser sur sa démographie et récolter les avantages du dividende démographique ».

La même source explique que «le dividende démographique est la croissance économique accélérée qui peut être générée par une baisse des taux de mortalité et de fécondité d'un pays suivie d'une modification progressive de la structure par âge de la population : la population jeune dépendante devient de plus en plus petite par rapport à la population en âge de travailler. Avec moins de personnes dépendantes à soutenir, un pays a ainsi une fenêtre d'opportunité pour une croissance économique rapide, si elle est accompagnée par des politiques appropriées pour promouvoir le capital humain, l'emploi et les investissements en matière de santé, d'éducation et de gouvernance, notamment ».

La conférence de haut niveau a pris fin avec l'engagement des six pays en faveur du projet d'autonomisation des femmes du Sahel et de dividende démographique. Les participants ont également promis de le mettre en route dès janvier 2015.

I. Fatouma (source UNFPA)

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