Des tirs nourris d’origine indéterminée ont éclaté mardi soir dans un grand camp de la gendarmerie nigérienne à Niamey, ont annoncé des riverains. Les tirs nourris ont commencé vers 21H30 (heure locale, 20H30 GMT). Tout le monde a eu peur, a raconté à l’AFP un habitant, ce qu’ont confirmé d’autres riverains.
Une heure plus tard, des tirs sporadiques se faisaient encore entendre, a constaté un journaliste de l’AFP.
Des responsables gouvernementaux ou militaires n’avaient pu être joints mardi soir sur ces événements.
Cet immense camp est situé dans le nord de la capitale, dans le quartier Koïra-Tégui. Dans l’intérieur même du quartier, quelques tirs ont aussi été entendus, selon un habitant.
Les environs du camp étaient quasi-déserts dans la soirée, excepté de rares sentinelles postées devant et une poignée de badauds.
Le journaliste de l’AFP a vu un pick-up transportant des gendarmes sortir du camp et rouler à vive allure vers le centre de la ville.
La grande voie bitumée qui passe devant le camp et conduit à la sortie nord de la ville était barricadée par des gendarmes, qui faisaient signe aux rares passants de faire demi-tour.
Il n’était pas possible dans l’immédiat de savoir si ces troubles étaient liés aux récentes attaques islamistes qui ont frappé ce pays sahélien.
Deux attentats suicide perpétrés dans le nord du pays le 23 mai ont fait une vingtaine de morts, essentiellement des militaires nigériens.
Le 2 juin, des terroristes présumés détenus à la prison de Niamey avaient permis l’évasion d’une vingtaine de prisonniers, selon les autorités.