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20ème anniversaire de la Conférence Nationale Souveraine : Des échanges enrichissants sur les enjeux et les perspectives de l’évolution du processus démocratique au Niger
Publié le jeudi 31 juillet 2014   |  Le Sahel


20ème
© Autre presse par DR
20ème anniversaire de la Conférence Nationale Souveraine : Des échanges enrichissants sur les enjeux et les perspectives de l`évolution du processus démocratique au Niger


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Dans le cadre de la commémoration du 23ème anniversaire de la Conférence Nationale souveraine, le Commissariat à l'Organisation des Grands Evénements (COGE) a organisé, mardi dernier au Palais du 29 juillet de Niamey, une Conférence publique dont le thème est: « Analyse des enjeux et perspectives de l'évolution du processus démocratique au Niger ». Cette conférence a été animée par Pr Tidjani Alou Mahaman, Doyen de la Faculté des Sciences Economiques et Juridiques (FSEJ) et M. Nouhou Mahamadou Arzika acteur de la Société Civile.
Cette cérémonie parrainée par le ministre de la Justice Garde, des Sceaux, Porte-Parole du Gouvernement, représentant le Premier ministre, Chef du Gouvernement, a été rehaussée par la présence de plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre d'Etat, ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l'Intégration Africaine et des Nigériens à l'Extérieur, M. Bazoum Mohamed, le ministre de la Jeunesse et des Sports, du Secrétaire général du gouvernement, des membres du Corps diplomatique et de plusieurs invités.

Le ministre de la Justice Garde des Sceaux, Porte Parole du Gouvernement a dans son intervention indiqué que c'est un moment historique pour les générations qui ont eu l'honneur et le privilège d'être à l'avant-garde de l'ouverture démocratique dans notre pays dont le point d'orgue a été effectivement le 29 juillet, ''jour où pour la 1ère fois la parole a été libre au Niger et c'est la première caractéristique de toute démocratie'', a dit M. Marou Amadou.
Il a ensuite souligné que le choix de la place des martyrs pour le deuxième échangeur n'est pas un hasard et rentre dans le cadre de la volonté du Président de la République SEM. Issoufou Mahamadou de rendre à jamais pérenne ce moment historique qui nous ouvre à la liberté et au progrès. « Il faut que les acteurs arrivent à faire la différence entre les contradictions fondamentales et secondaires car le plus important, quel que soit le combat qu'on mène c'est de faire en sorte que le cadre démocratique soit préservé et pour cela il faut que le débat soit animé sans être ourlé et que nos positions soient fermes sans que nous soyons dans une fermeture d'esprit afin de préserver cette démocratie chèrement acquise par notre pays » a conclu le Ministre de la Justice Garde des Sceaux, Porte Parole du Gouvernement.
Selon le Conférencier Pr Tidjani Alou Mahaman depuis que notre pays est engagé dans ce processus démocratique, il éprouve certes beaucoup des difficultés à stabiliser ses institutions (coups d'Etat intempestifs, instabilité constitutionnelle subséquente). Ce qui donne à notre pays l'impression de l'eternel recommencement. Mais précise-t-il, il faut reconnaitre que l'idée démocratique n'a jamais été remise en cause et que le Niger est un cas singulier dans la sous région du fait de l'expérience démocratique assez particulière qu'il a vécue. ''Il est important de reconnaître ces acquis, d'examiner leurs faiblesses afin de réfléchir sur les perspectives qu'elles impliquent'' a-t-il ajouté. Prof Tidjani Alou Mahaman a insisté sur les traits marquant de ce processus qui sont entre autres : la liberté d'expression, la multiplication des partis politiques, la stabilité de ces derniers, la présence sur l'arène d'hommes politiques aguerris, la Société civile active totalement présente dans la vie politique, l'omniprésence de l'armée, les médias etc. Il a en effet souligné que le Niger est l'un des pays de la sous région qui est parvenu à faire des élections un de ses savoir-faire car il exporte aujourd'hui ses capacités d'élection.
Pour M. Nouhou Mahamadou Arzika, il est important de voir en quoi et comment les partis politiques ont été capables d'assumer le rôle attendu d'eux en tant que pilier de l'animation de la vie démocratique pour que l'on puisse voir les forces et les faiblesses du comportement des partis politiques, leurs attitudes, leurs défaillances ainsi que leurs insuffisances. C'est ainsi seulement qu'on sera dans la position de travailler à les corriger dans le cadre de l'évaluation que les acteurs de la société civile font de leur projet démocratique pour qu'à la fin tirer des leçons qui vont aider de manière positive à ce que chacun se ravise et revoit sa démarche y compris au niveau des organisations de la société civile. Il s'agit de voir comment elle a été amenée à s'impliquer depuis le début du processus et aujourd'hui encore du point de vue de sa responsabilité citoyenne. Il s'agit pour chacun d'assumer ses responsabilités pour être dans la position de faire en sorte que les Nigériens positivent le choix qu'ils ont fait afin de donner tous les outils nécessaires à ce cadre pour une vie démocratique saine et utile pour que les peuples se retrouvent et que la nation se consolide, se construit et s'édifie.

Hamma Wakasso Aïchatou

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