Aussitôt après le lancement au Niger du rapport mondial 2014 du développement humain, vendredi dernier, le Ministre d’Etat, ministre du Plan, de l’Aménagement du Territoire et du Développement Communautaire et le Coordonnateur résident du Système des Nations Unies au Niger, représentant Résident du PNUD au Niger, ont conjointement animé, une conférence de presse afin d’édifier l’opinion nationale sur ce rapport.
Répondant aux différentes questions des journalistes, le Ministre d’Etat, ministre du Plan a d’abord rappelé que l’IDH du Niger est structurellement plus faible que celui de tous les pays depuis 1980. Mais, il faut se dire que depuis cette année, il est en progression constante. ’’Malgré que nous n’arrivons pas à avoir le classement souhaité, les progrès au Niger sont importants’’ a-t-il dit. Ces progrès sont surtout importants ces trois (3) dernières années. Selon le ministre d’Etat, l’accroissement de l’IDH enregistré par notre pays se situe autour de 76,4%, si on les mesure par rapport à son niveau de 1980. Toutefois, il a indiqué que les progrès réalisés entre 2000 et 2013, sont de l’ordre d’environ 95%.
En outre, M. Amadou Boubacar Cissé a souligné que ce résultat permettra de tirer les conséquences pour que celles ci puisse servir d’aiguillon afin d’avancer dans notre programme de développement économique. ’’De ce point de vue, nous pouvons considérer que le travail qui a été fait par le gouvernement n’est pas remis en cause sur tous les points concernant l’accroissement de notre revenu par tête d’habitant’’ a dit M. Cissé. Il a ajouté que, « nous avons globalement progressé et particulier de manière remarquable depuis 2011, puisque le revenu par tête d’habitant a augmenté de plus de 6% entre 2011 et 2013, même si le Niger a un revenu par tête d’habitant inférieur aux autres pays ». Le ministre d’Etat a également précisé que notre pays a fait des progrès importants concernant l’espérance de vie. Le Niger a gagné de 1980 à maintenant 19 ans en termes d’espérance de vie passant de 39,4 ans en 1980, à 58,4 actuellement. A cet effet, le ministre a expliqué que, ce qui nous tire par le bas et qui annihile tous les efforts qui sont en train d’être faits, c’est la situation sociale de notre pays avec une croissance démographique particulièrement élevée. ’’Nous avons aujourd’hui le taux de croissance de 3,9%, tandis que le taux de fécondité est de 7,6 enfants par femme’’ a-t-il dit. A ce sujet, il a noté que ce sont des questions structurelles sur lesquelles, il faut faire des actions sur une longue durée. Face à cette question, il est important de s’asseoir et faire un débat national afin de montrer à toutes nos populations l’importance de trouver une solution adéquate. Après avoir insisté sur les progrès réalisés par notre pays, il a notifié que le Niger se trouve parmi les 10 pays les plus performants en matière de réformes et d’amélioration.
Pour sa part, le représentant Résident du PNUD au Niger, M. Fodé Ndiaye a réaffirmé que ce rapport est un rapport indépendant coordonné par le PNUD. Les statistiques utilisées sont selon lui, des statistiques de toutes les organisations des Nations Unies, du FMI, et les pays ont la possibilité à chaque étape de pouvoir regarder et fournir les éléments pour affiner l’analyse. Il a aussi rappelé que le rapport mondial sur le développement humain prend une thématique déterminée qui est importante pour le monde du développement à un instant donné de l’évolution de l’humanité. Cette année, le rapport porte sur la vulnérabilité et la résilience. M. Fodé Ndiaye est aussi revenu sur les critères ayant conduit à l’établissement de ce rapport. Ces critères sont entre autres, l’espérance de vie; la durée de l’éducation attendue et la durée moyenne de l’éducation ; ainsi que l’accès à la richesse. Il devait par la suite confier que le Niger a fait des progrès essentiels, mais il y a des facteurs structurels auxquels il faut s’attacher comme l’éducation et les questions démographiques. Parlant de l’appui du Système des Nations Unies au Niger, il a annoncé que le Système des Nations Unies vient de signer avec le ministre d’Etat, ministre du Plan, le plan cadre 2014-2018. A travers, ce plan cadre, c’est plus de 700 milliards de FCFA que le Système des Nations Unies va mettre au niveau de trois (3) grandes catégories notamment les aspects de gouvernance, le développement du capital humain, et la résilience.