Le collège sahélien de sécurité (CSS) a tenu son conseil d'administration, hier au cabinet du Premier ministre, sous la présidence de M. Seydou Sidibé, directeur de cabinet du chef du gouvernement en présence des représentants du Mali, de la Mauritanie et du Niger, pays membres du Collège. On notait aussi celle du chef de la délégation de l'Union européenne et des représentants du corps diplomatique et de nombreux responsables des Forces de Défense et de Sécurité.
Le collège sahélien de sécurité est un projet qui regroupe initialement les trois pays du Sahel dont le Niger assure la présidence pour la première année de son fonctionnement en attendant son éventuel élargissement à d'autres pays de la sous région sahélienne. Il est actuellement piloté par les mêmes pays et bénéficié du soutien de l'Union européen. Au cours de la cérémonie d'ouverture du conseil d'administration, le point focal Niger du Collège sahélien de sécurité a rappelé le contexte sécuritaire particulier dans lequel se trouve notre pays mais aussi les autres pays de la région du sahel, marqué récemment par le double attentat terroriste d'Agadez et d'Arlit et l'attaque de la prison civile de Niamey suivie de l'évasion des prisonniers dont de nombreux terroristes. Le commissaire Ayouba Abdourahamane a indiqué que l'objectif du CSS est de rechercher une synergie d'actions au sein des Etats de la région sahélo-saharienne pour efficacement lutter contre le terroriste, le crime organisé et l'insécurité. Les pays de cette zone sont confrontés à un défi sécuritaire croissant qui justifie aisément l'importance de la rencontre de Niamey. Le directeur du cabinet du Premier ministre, parlant au nom du chef du gouvernement, a souhaité la bienvenue à toutes les délégations venues du Mali et de la Mauritanie pour la tenue du conseil d'administration du CSS dont la création est la bienvenue, a dit M. Seydou Sidibé, pour tout le Sahel qui est en lutte contre l'insécurité entretenue par des groupes criminels organisés. Il a affirmé que les évènements récents intervenus dans notre pays démontrent à quel point le CSS doit plus que jamais jouer son rôle de réceptacle de compétences et d'échange d'expériences et traduire surtout en actes les besoins exprimés par les Etats membres notamment en ce qui concerne l'équipement, la formation, et le fonctionnement des structures de la lutte contre le terrorisme. Le conseil d'administration a statué sur divers points inscrits dont le rapport élaboré par le conseil scientifique à l'issue de deux jours de travaux ayant porté sur la gestion des populations frontalières, la coopération judiciaire dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, le financement du terrorisme. Le conseil scientifique a fait des propositions de modules de formation à l'endroit de tous les acteurs de la lutte contre le terrorisme en plus d'autres recommandations que les membres de l'organe d'orientation du CSS vont examiner a dit le directeur de cabinet du Premier ministre.