Niamey - Trois responsables du principal parti d’opposition nigérien, le Mouvement national pour la société de développement (MNSD), ont été arrêtés en début de semaine, et deux d’entre eux ont été remis en liberté, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
Le bureau politique du MNSD condamne les arrestations arbitraires de militants du parti notamment celles de Abdou Adamou, de Oumarou Hadari et Tamboura Issoufou, a indiqué le MNSD dans un communiqué, qui ne mentionne pas les raisons de ces arrestations.
Oumarou Hadari, secrétaire général adjoint du MNSD, est un ancien ministre de la Culture. Issoufou Tamboura est le responsable de la communication et Abdou Adamou le président par intérim de la section de Zinder et aussi le maire d’un des arrondissements de cette ville.
Deux d’entre eux ont été libérés, a annoncé mercredi à l’AFP le ministre nigérien de l’Intérieur.
Les deux personnes déjà libérées sont Oumarou Hadari et Abdou Adamou, a indiqué Hassoumi Massaoudou, le ministre nigérien de l’Intérieur.
En revanche, Tamboura Issoufou est toujours détenu pour propagation de fausses nouvelles a-t-il précisé.
Tous les trois avaient été arrêtés au lendemain de la tenue d’un Conseil national du MNSD samedi à Zinder (centre), selon le MNSD, le parti de l’ex-président Mamadou Tandja au pouvoir de 1999 à 2010.
Cette réunion avait été interdite par le maire central de Zinder, la deuxième ville du Niger, pour risques de trouble à l’ordre.
Le Conseil national dirigé par Seïni Oumarou, président du MNSD et chef de l’opposition avait notamment confirmé l’exclusion de neuf responsables dont quatre ministres pour être entrés au gouvernement sans l’aval du parti en août 2013.
Au lendemain de leur exclusion, les neuf responsables ont attaqué devant la justice la décision du parti qu’ils jugent irrégulière.