Un livre jaune sur l'Afrique intitulé "Rapport sur le développement africain (2013-2014)", que vient d'être publié par l'Institut de l'Asie de l'Ouest et de l'Afrique de l'Académie chinoise des sciences sociales, prévoit que la coopération sino-africaine continuera d'augmenter et que les deux parties s'échangeront des opportunités commerciales au cours des sept prochaines années.
Etant donné que l'Académie chinoise des sciences sociales est le premier groupe de réflexion en Chine, voire en Asie, le livre jaune est considéré comme un guide pour la politique chinoise sur l'Afrique.
En plus de présenter la situation politique et économique de l'Afrique en 2013, d'étudier les perspectives de développement en 2014 et d'analyser les relations entre l'Afrique et les grands pays, l'ouvrage traite notamment de la coopération sino-africaine.
A mesure que l'économie internationale traverse des changements profonds, les statuts de la Chine et de l'Afrique ne cessent de se modifier sur l'échiquier mondial, d'où émergent de nouveaux défis et occasions pour la relation commerciale sino-africaine.
A cet effet, le livre jaune prévoit les problèmes que les deux parties pourraient rencontrer et présente quatre propositions détaillées pour améliorer la politique en faveur de la coopération commerciale sino-africaine.
Tout d'abord, il faut continuer à perfectionner le mécanisme du Forum de coopération Chine-Afrique, simplifier les procédures d'examen et d'approbation, améliorer les plate-formes d'investissement et de financement à l'étranger et accroître les investissements publics en favorisant l'augmentation des capitaux sociaux à l'étranger.
Deuxièmement, il faut réformer le système de contrôle des investissements à l'étranger, simplifier les procédures pour les regroupements d'entreprises voulant s'installer à l'étranger, et coordonner les investissements dans les ressources, les infrastructures, l'industrie de la transformation et la finance en Afrique.
En troisième lieu, il faut coordonner la coopération entre le gouvernement, les entreprises et les institutions financières, planifier systématiquement les projets de coopération sino-africaine, soutenir l'industralisation et l'intégration africaines, et encourager les entreprises de l'industrie manufacturière chinoise à investir en Afrique en groupe.
Quatrièmement, il faut accroître les investissements dans les domaines dits de substance et dans la formation des talents, et entretenir des échanges de haut niveau en renforçant les échanges entre les peuples.
Selon le rédacteur en chef du livre jaune, Zhang Hongming, la Chine accorde une plus grande importance à l'Afrique.
"La Chine et l'Afrique, qui se trouvent à différents stades de modernisation et d'industrialisation, sont pleinement complémentaires d'un point de vue économique", a-t-il expliqué.
De plus, comme la Chine met l'accent sur la transformation et la modernisation de l'industrie dans son 12e Plan quinquennal, le livre jaune prévoit que la Chine transférera graduellement son industrie à forte densité de main-d'oeuvre vers l'Afrique.
Ce déplacement apportera des bénéfices à l'Afrique, a noté M. Zhang, car cela "aidera non seulement à perfectionner la structure de l'industrie africaine, mais aussi à créer des emplois, de manière à promouvoir l'économie africaine et l'harmonie sociale".
"Il est absolument interdit de transférer les secteurs à grande consommation d'énergie ou hautement pollués vers l'Afrique" et "il faut bien sélectionner". La Chine se conformera au principe de coopération durable dans le développement de ses relations avec l'Afrique, a souligné M. Zhang.