A quelque chose, malheur est bon a-t-on coutume de dire: Cette assertion peut-elle s’appliquer à la situation actuelle du Niger Assurément non car le contexte ne s’y prête nullement pas La politique politicienne nous menait droit au mur Après une série de bavures policières et d’atermoiements du régime en place...
L’opposition était sur le point de déposer une motion de censure le 31 mai dernier quand sont survenus les attentats à la voiture piégée d’Arlit et d’Agadez suivis de l’évasion massive à la prison civile de Niamey occasionnant de nombreuses victimes, des morts et des blessés Une intolérable psychose s’est installée au Niger Du coup, la motion de censure fut rangée dans les tiroirs certainement pas abandonnée
Au Niger, depuis un certain temps maintenant, cette arme est brandie chaque fois que une partie veut créer une nouvelle majorité et imposer une cohabitation comme ce fut le cas en 1996 et le 31 mai 2007 date à laquelle l’actuelle président de l’Assemblée nationale alors Premier ministre sous l’ère Tandja a été débarqué par une motion de censure déposée par l’opposition d’alors patronnée par le parti de l’actuel président de la République, le PNDS-Tarayya
Aux dires des analystes politiques, la récente motion avait toutes les chances d’aboutir si elle venait à être déposée En effet, la preuve patente vient d’être donnée par les députés lors du vote du statut autonome du personnel du cadre des douanes qui a recueilli 54 voix pour et 40 voix contre A cette occasion, une grosse fissure était apparue dans le bloc de la majorité au pouvoir Pendant que les partis Lumana, UDR-Tabbat membres de la Mouvance pour la renaissance du Niger (MRN) ainsi que ceux de l’Alliance pour la réconciliation nationale (ARN - Opposition) votaient en faveur du texte, le PNDSTarayya et l’ANDP-Zaman Lahiya le rejetaient provoquant du coup un certain malaise
On constate de fait que l’alliance qui nous gouverne ne parle pas d’une même voix Il aurait fallu de peu pour que par ce vote le texte soit rejeté ce qui aurait engendré de graves conséquences pour le Gouvernement de Brigi Rafini En effet, selon l’article 108 de la constitution de la 7ème République dit que «lorsque l’Assemblée nationale adopte une motion de censure, désapprouve le programme ou une déclaration de politique générale du gouvernement ou lui refuse sa confiance à l’occasion du vote d’un texte, le premier ministre remet au président de la République la démission du gouvernement. Autrement dit, c’est comme si le gouvernement s’est fait hara-kiri.