A l'occasion de la commémoration de la Journée nationale des personnes handicapées, la Fédération Nigérienne des Personnes Handicapées (FNPH) a rendu publique une déclaration, jeudi dernier à Niamey. Dans cette déclaration, la FNPH a d'abord fait rappeler que le Comité National pour la Promotion des Personnes Handicapées (CNPPH) a pour mission d'animer et de coordonner les différentes interventions en matière de réadaptation des personnes handicapées. Ce comité, souligne la déclaration, est en léthargie totale depuis 2012.
A propos de la carte nationale de la solidarité avec les personnes handicapées, instituée depuis 1993, la déclaration relève qu'elle n'a pas vu le jour malgré la réduction drastique des avantages liés à cette carte suite à la modification de l'article 30 de l'ordonnance 93-012 limitant ainsi la jouissance des droits par des personnes handicapées.
En outre, concernant le Fonds National de Soutien aux Personnes handicapées, la FNPH rappelle aux autorités que, nonobstant l'existence de ce fonds depuis 1999, l'écrasante majorité des personnes handicapées vit encore de la mendicité. En effet, poursuit la déclaration, le Fonds de Soutien aux Personnes Handicapées fait l'objet de fortes sollicitations de la part des personnes handicapées. Hélas, déplore la déclaration, « ces sollicitations restent très souvent sans suite, au mépris des décisions favorables du comité de gestion dudit fonds créé par décret et mis en place par arrêté du ministre de la Population, de la Promotion de la Femme et de la Protection de l'Enfant ».
A propos de l'éducation des personnes handicapées, la Fédération relève que la stratégie nationale de l'éducation des enfants handicapées élaborée par le Ministère en charge de l'Education depuis 2006, validée en 2010 et réactualisée en 2013, attend toujours d'être adoptée par le gouvernement.
Pour ce qui est de l'emploi des personnes handicapées, la Fédération rappelle que le respect du quota de 5% en matière d'emploi des personnes handicapées a connu un début d'exécution, même si des difficultés persistent encore. Aussi, la fédération appelle le gouvernement à plus d'efforts pour contraindre le secteur privé au respect dudit quota. Rappelant que les personnes handicapées, particulièrement vulnérables, vivent dans le dénuement total, la Fédération interpelle les structures concernes sur les préoccupations du moment.