Il y a quelques mois de cela, nous levions un coin de voile sur la gestion du Programme d’Actions Communautaire (PAC) de l’ère de son ex coordonnateur. Ce qui avait été assimilé à un harcèlement par le concerné commence à s’éclaircir. Comme on le dit souvent, l’histoire finit toujours par rattraper les mauvais actes et leurs auteurs.
Dans la mise en œuvre du PAC 3 (Programme d’Actions Communautaires, 3ème phase), la Banque Mondiale par l’entremise d’un des missionnaires est tombé sur des manquements graves. Tenez ! Le cas le plus frappant et le plus patent est celui de l’informaticien dudit programme. Recruté dans la boite depuis la 2ème phase du programme (PAC2), il avait également assuré la continuité du service informatique dans le Fonds de Préparation du PAC pour la Résilience Climatique (FPP/RC) qui a fait couler beaucoup d’encre dans nos colonnes. Tenez ! L’informaticien du PAC 3 serait le représentant d’une société (Tomate) qui compte parmi les fournisseurs dudit programme. Ce qui est professionnellement aberrant et inadmissible. Alors le « béni » du PAC 3 (l’informaticien) a été prié de choisir entre son poste d’informaticien pour lequel il émarge sur le budget de la boite à hauteur de 500 000 FCFA le mois et son « juteux » statut de Représentant de la société Tomate.
Cumuler les deux n’est rien d’autre que de la tricherie que la Banque Mondiale très méticuleuse sur l’orthodoxie dans la gestion des projets de développement ne saurait toléré et cautionné. D’après nos informations, ce n’est pas seulement le PAC 3 qui a fait l’objet d’une fouille par le missionnaire de la Banque Mondiale mais aussi le PAC 2 dans lequel seraient décelés de faux rapports, preuves de sa mauvaise gestion et le PAC/RC (Programme d’Actions Communautaire pour la Résilience Climatique). Venons-en au PAC/RC pour revenir sur le sujet de son Fonds de Préparation qui a déjà fait l’objet d’articles dans nos colonnes et pour lequel l’assistant comptable du FPP/RC croupit en prison depuis plusieurs mois. Sur ce dossier, nous avons relevé plusieurs points qui pourraient concourir à l’éclatement de la vérité et à situer les responsabilités sur la disparition d’une somme d’argent dans la gestion. Voici quelques unes de nos interrogations :
- Quelle est la responsabilité d’un agent de la boite dans la disparition d’une somme d’argent, fusse-t- il l’assistant comptable quand celui-ci n’a pas de contrat de travail signé par l’employeur et l’employé portant la mention « lue et approuvée » ?
- Quelle est la procédure de décaissement des fonds du FPP/RC ? – Comment se présente la chaîne de décaissements des fonds ? – Quelles sont les signatures engagées dans la sortie des fonds du FPP/RC ?
- Qu’en est-il de la disparition des certains documents comptables notamment les DRF (Demande de Remboursement de Fonds) ? – Comment s’élabore ces DRF et quelles sont les signatures engagées dans lesdits documents comptables ?
- Qu’en est-il de la falsification du manuel de procédures de gestion dénoncée par l’assistant comptable au cours de son instruction ?
- Comment comprendre la non-publication des résultats du test de recrutement du personnel du PAC/RC plus d’un an après sa tenue ? Autant de questions et bien d’autres qui permettront d’éclairer la justice sur ce dossier et pour lesquelles semblent se dessiner certaines brides de réponses notamment cette correspondance de la banque dépositaire des fonds du FPP/RC qui confirme la conformité des signatures des chèques incriminés, en conséquence de quoi, il n’y a pas eu usage de faux. Lisez ces quelques phrases contenues dans la correspondance de la BSIC :
« A l’issue de nos investigations, il a été relevé que tous les chèques incriminés sont cosignés et conformes en tout point aux spécimens de signature digitalisés et visibles dans le système d’information. Aucun train distinctif n’existe entre les vrais chèques régulièrement émis par votre entité et les faux présentés à nos guichets par le faussaire ». Il n’y a eu donc nulle part imitation de signature de chèque. Par conséquent si le détournement venait à s’avérer, l’assistant comptable ne peut être l’unique comptable de l’acte frauduleux. Comme nous l’avions écrit, il y a de fortes présomptions de manipulation de la vérité par les responsables du PAC, premier chef son premier responsable, l’ex Coordonnateur qui trône actuellement au Projet Petite Irrigation (PPI/ RWANMU).
Un seul fait suffit pour clouer le bec à l’ex patron du PAC : le recrutement de l’assistant comptable au FPP/RC sans aucun contrat. Quel est le professionnalisme d’un responsable de projet qui recrute un salarié sans contrat ? On est tout simplement au summum de l’irresponsabilité. Et dire que ce monsieur a cumulé plusieurs portefeuilles de projets, au moins 5, imaginez les dégâts qu’il pourrait avoir laissés derrière lui.
