Dans la nuit du 16 au 17 août, des hommes armés ont attaqué un centre d'isolement libérien, provoquant le fuite de 17 patients. Des témoins ont entendu les assaillants crier qu'il n'y avait "pas d'Ebola" dans le pays. La nouvelle consterne ce site d'information guinéen.
L’attaque contre un centre d’isolement de malades d’Ebola au Liberia est symptomatique des difficultés majeures auxquelles on demeure confronté dans la lutte contre l’épidémie. Cet acte n’est qu'une des faces visibles d’un vaste ensemble fait de croyances, de comportements et d’attitudes de la part des populations des pays touchés. Celles-ci en arrivent même à mettre en doute l’existence de la maladie ou la sincérité des coopérants qui aident à l’endiguer. La nature et l’ampleur sans précédent de l’épidémie débouchent sur un climat de méfiance et de défiance.
Selon des témoins, les auteurs de l’attaque contre le centre d’isolement de Westpoint, dans la banlieue de Monrovia, scandaient des slogans hostiles à la Présidente, Ellen Johnson Sirleaf. Cette réaction, qui tend à associer la Présidente libérienne à la survenue de l’épidémie dans le pays, pourrait justifier en partie le retard avec lequel le Président guinéen lui-même s’est résolu [le 13 août] à décréter l’état d’urgence sanitaire.... suite de l'article sur Autre presse