La première session extraordinaire de l’Assemblée nationale au titre de l’année 2014 prend fin, aujourd’hui mardi, avec le traditionnel discours du président de l’institution M. Hama Amadou.
Après deux semaines de travaux, les députés ont pu examiner et adopter les différents points inscrits à l'ordre du jour de la dite session. Il s’agit du texte relatif au premier collectif budgétaire au titre de 2014 ainsi que 4 autres projets de loi portant création de 4 universités à Agadez, Diffa, Dosso et Tillabéry.
Les débats ont été comme à l’accoutumée assez houleux entre les députés de la majorité et leurs homologues de l’opposition notamment lors de la discussion du projet de loi de finances rectificative.
Durant la même session, les députés ont également échangé sur la dernière édition du classement IDH du PNUD qui a attribué la dernière place à notre pays. L’interpellation sur le même sujet du ministre d’Etat en charge du plan, M. Amadou Boubacar Cissé, a servi de cadre pour les représentants de la nation de débattre sur le fond de cette complexe équation relative au développement de notre pays.
Cependant et c’est le lieu de le souligner, la session extraordinaire prend fin sur un gout d’inachevé principalement pour la majorité au pouvoir. La tentative de débarquer M. Hama Amadou de son perchoir est toujours en suspens. Le président du Moden Lumana reste donc en place et peut déjà se préparer à la prochaine session budgétaire d’octobre. Il ne s’agit pourtant que d’une sorte de victoire en demi-teinte pour l’opposition puisque l’épée de Damoclès que fait peser le régime sur Hama, continuera toujours à planer sur les travaux du parlement.
Lors de l’ouverture de la session extraordinaire, M. Hama Amadou a prononcé un discours d’apaisement qui s’est avéré en réalité ressembler plus à une véritable stratégie politique. En réussissant à ramener les députés de l’opposition membre du bureau du Parlement qui refusaient depuis la session ordinaire d’avril dernier de siéger, celui qui se pose désormais comme véritable challenger du président Issoufou, a réussi à bloquer toute possibilité pour le bureau de sceller son sort. Le bureau était, en effet, largement dominé par les députés de la majorité. Hama Amadou qui était jusque-là parvenu à sauver son immunité et son poste, aurait pu également et tout au moins, être mis à la disposition de la justice avec le consentement du bureau du Parlement.
Avec la fin de cette session extraordinaire, le clap de fin de la crise qui couve entre les deux anciens principaux alliés de la majorité, le PNDS et le MODEN, est encore reporté. En attendant un nouvel épisode.