Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article





  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Vote de la Loi de finances rectificative 2014 : Le pouvoir perd deux députés!
Publié le vendredi 22 aout 2014   |  Actuniger


Assemblée
© aNiamey.com par DR
Assemblée nationale de cote d’ivoire : séance solennelle d`ouverture de la 1ère session ordinaire 2013
Mercredi 24 avril 2013. Abidjan. Plateau, palais de l`assemblée nationale. Le président de l’assemblée nationale de CI, Guillaume Soro a présidé la première session ordinaire de l’année 2013


 Vos outils




Tard dans la nuit du vendredi 15 août 2014, les députés ont voté la première Loi de finances rectificative de l'année en cours. 68 voix pour, 28 contre, tel est le verdict de la représentation nationale à l'issue du vote.
Cependant, si cette loi est votée, c'est simplement du fait de l'engagement mécanique pour ne pas dire robotique des députés membres des groupes parlementaires de la majorité MRN.

Le texte soumis par le gouvernement a été objet de controverse à cause de ses imperfections et ses contours obscurs. Un véritable problème s'est posé lors des débats sur l'examen du projet de loi rectificative du budget. Alors, que ledit projet est amputé de seulement 3 milliards par rapport à son enveloppe initiale qui était de 1867.565.403.749 F CFA.

C'est pendant que les différentes commissions de l'Assemblée nationale saisies au fond et pour avis examinaient le texte que les ministres des Finances et du Plan ont réussi à opérer sur place, une nouvelle coupe dans le budget cette fois d'un montant de 200 milliards FCFA. Ce qui viole allégrement l'article 104 du Règlement intérieur de l'Assemblée nationale qui stipule : « les amendements au projet de loi de finances sont déposés sur le Bureau de l’Assemblée Nationale dans un délai fixé par la Conférence des Présidents. »

Les procédures d’amendements au projet de Loi de finances sont bien précisées par le Règlement intérieur. Mais dans le cas présent, l’amendement a été transporté directement à la Commission des finances du parlement sans que ses consœurs ne soient informées alors même qu'elles travaillaient sur celui ayant une coupe de seulement 3 milliards. Décidément Guri system ne se soucie nullement des procédures édictées par la législation en vigueur que ce soit au gouvernement ou au parlement.

C’est pourquoi, le président du groupe parlementaire Lumana Africa, Bakary Seydou dira ceci : « Les années budgétaires de la renaissance du Niger » se suivent et se ressemblent de la pire des manières. En effet, la politique économique et sociale du Guri System apparaît, chaque jour qui passe, comme un facteur de sous développement ainsi que l’illustre tristement le dernier rang qu’occupe notre pays dans le récent classement du PNUD relatif à l'indice de développement humain (IDH).

C’est dire donc que notre pays est sur une pente descendante à laquelle participent largement les inconséquences de la gouvernance du régime en place. Le présent projet de loi est, à cet égard, expressif des errements qui la caractérisent sur le plan de la gestion de nos finances publiques. Sous la 7ème République, les lois de finances sont devenues, malgré les critiques objectives que nous avons constamment formulées, des mixtures frelatées qui ne peuvent qu’altérer la santé de notre tissu économique et social.

Autre fait remarquable concernant le vote des députés

Lorsque le projet de budget 2014 a été soumis à l'appréciation des députés, il a recueilli 70 voix pour et 43 contre. Or, comme nous l'avons écrit plus haut, sa rectification n'a enregistré que 68 voix favorables. Si les 38 voix contre de l'opposition s’explique par l'absence de certains députés de ses groupes parlementaires, tous les effectifs des groupes parlementaires de la majorité ont répondu à l’appel. En termes clairs, entre octobre 2013 et août 2014, la majorité a encore perdu 2 députés officieusement bien sûr.

Les chances de débarquer Hama Amadou du fauteuil s’amenuisent donc davantage. Si on peut comprendre que Haoua Hambali du RDP Jama’a ne soit plus en odeur de sainteté avec le pouvoir et que pour cela elle refuse sa voix au gouvernement, l'autre "Non” venant de la MRN est beaucoup moins compréhensible.

La majorité se consume à petit feu

Il faut dire que le mépris affiché par le parti au pouvoir en l’occurrence le PNDS-Tarayya à l’égard de certains de ses alliés est en train de porter ses effets.
La marchandisation, le débauchage de militants ainsi que la mise à l'écart dans la gestion des affaires de l’Etat a fini par exaspérer la plupart des alliés du parti rose. Si officiellement, personne ne semble broncher, pris en aparté, certains n’hésitent pas à laisser exploser leur colère vis-à-vis du pouvoir dont ils sont censés être partie prenante.
En dehors des inamicaux débauchages de militants, l'emprisonnement de l'épouse du ministre d’Etat Abdou Labo, l’humiliation du RSD-Gaskia à travers la révocation de Moctar Kassoum, de la présidence du Conseil de ville de Maradi fief de ce parti sont venus dire à tous les autres : « priez pour que nos intérêt ne nécessitent pas vos misère auquel cas, nous n’hésiterons pas une seconde et gare à vous ! »

Aujourd'hui, le climat de méfiance et de révolte des alliés du PNDS-Tarayya est si profond que l'alliance au pouvoir tient à un fil aussi mine qu'un cheveu. Ce fil n'est rien d'autre que la crainte de voir des dossiers judiciaires activés contre tout ceux qui voudront tourner le dos au régime et la peur pour d'autres de perdre le privilèges qui voudront tourner le dos au régime et la peur pour d'autres de perdre les privilèges que l’Etat leur accorde.

Pour ces 2 choses, il y a certainement qui sont prêts à subir toutes les humiliations du monde. En revanche, ceux qui sont jaloux de leur dignité et qui tiennent mordicus à leur fierté vont claquer la porte du pouvoir aussitôt qu'on leur marchera sur les pieds, advienne que pourra.

 Commentaires