Entretien avec le Maire de la Commune Rurale de Tagazar, M. Moctar Seyni : «Notre commune dispose de toutes les potentialités dont la mise en valeur insufflera un développement local»
Monsieur le maire, pouvez-vous nous faire une présentation de votre entité administrative, la commune rurale de Tagazar ?
La Commune rurale de Tagazar constitue l'unique commune du département de Balleyara. Elle est limitée par les communes de Hamdallaye de Tondikandia, de Loga, de Boboye, de Dantiandia et par celle de Dingazi Banda. C'est une commune qui se trouve entre deux (02) zones agro-écologiques importantes à savoir la zone de Fatara (le plateau) et la zone du Dallol. La grande partie de la commune se situe dans le Dallol et c'est une zone à grande production maraichère qui nourrit la commune. L'agriculture et l'élevage sont pratiqués. La commune de Tagazar dispose de marchés hebdomadaires où se développent des activités commerciales locales mais surtout des échanges avec l'extérieur notamment Niamey et les autres communes limitrophes voir même avec l'étranger, car la commune dispose d'un marché de renommée internationale celui de Balleyara.
La commune rurale de Tagazar dispose de 23 conseillers élus et un conseiller de droit notamment l'honorable chef de canton. Elle compte 128 villages administratifs et un certain nombre de villages non administratif. Elle fonctionne bien, car les sessions ordinaires sont tenues au moins 4 fois chaque année ainsi que deux (02) sessions extraordinaires. Les commissions spécialisées fonctionnent pour tout dire, il n'y a aucun problème au niveau du fonctionnement de la commune.
Outre le marché hebdomadaire de Balleyara, quelles sont les autres sources qui contribuent au développement de l'économie de la commune ?
Sur le plan économique, au delà de l'agriculture, nous constatons depuis un certain temps, un accroissement de la production maraichère. Cela est lié à l'intervention des projets mais également à la prise de conscience du potentiel dont dispose la commune surtout l'abondance de l'eau. Donc le maraichage est pratiqué partout dans la commune et cela procure beaucoup de richesses et de revenus aux producteurs. D'ailleurs, nous constatons un nouveau type de producteurs qui ne se contentent pas seulement de produire pour manger mais de produire pour commercialiser et créer de la richesse. Ce sont donc des entreprises agricoles qui concourent de manière significative à développer les richesses locales et à la commune à travers le paiement des taxes sur les activités commerciales agricoles. A cela s'ajoute le marché hebdomadaire de Balleyara qui permet à l'économie locale de se développer.
Quelles sont les actions initiées par la commune pour accompagner la mise en œuvre du programme de la renaissance du Niger ?
La commune rurale de Tagazar a pris un certain nombre d'initiatives pour accompagner les actions du gouvernement. Si vous vous rappelez, nous avons tenu à Balleyara un forum qui a regroupé l'ensemble des communes qui se trouve dans le bassin du Dallol pour réfléchir et voir comment nous allons exploiter cette richesse naturelle à notre manière. En fait, c'est pour rappeler aux citoyens de ces communes et particulièrement la notre qui dispose des richesses qu'une fois mise en valeur, elle pourrait nous nourrir et nourrir ceux qui sont à coté de nous. Ça c'est une première initiative mais par la suite des actions concrètes sont réalisées à savoir l'appui de la commune aux producteurs en semences, en engrais, mais aussi à travers l'intermédiation avec les autres partenaires tels que le PAC III, le PVDT bref ! Il y'a beaucoup d'initiatives locales qui sont prises pour que les politiques nationales soient réalisées dans notre commune.
Nous sommes aussi entrain de construire un nouveau marché à bétail pour pouvoir accueillir le flux important d'animaux qui viennent dans notre marché. C'est une initiative de notre commune qui a demandé cet appui au niveau de l'UEMOA et qui l'a obtenu. C'est un marché qui a un coût prévisionnel de 150.000.000 F pour ainsi accompagner les actions de l'Etat.
L'appel que nous lançons, c'est qu'une fois de plus, le Dallol constitue pour nous une zone importante qu'une fois mise en valeur peut bel et bien contribuer à nourrir les Nigériens. L'eau est à flair le nez l'exploitation est facile, les terres sont disponibles bref ! Je pense que notre commune dispose de toutes les potentialités pouvant la développer et contribuer au développement national.