Le bureau de l’Assemblée nationale nigérienne a autorisé mercredi la mise à la disposition de la justice de son président, Hama Amadou, réclamée par le gouvernement, dans le cadre de l’affaire du trafic de bébés du Nigeria vers le Niger.
Une dizaine de personnes impliquées dans ce dossier, dont l’ex-ministre d’Etat en charge de l’agriculture Abdou Labo et son épouse, sont écrouées dans différentes prisons du pays.
Hama Amadou a saisi la Cour constitutionnelle pour interprétation de l’article 88 de la constitution de la septième république qui stipule qu’aucun député ne peut, hors session, être arrêté qu’avec l’autorisation du bureau de l’Assemblée nationale sauf en cas de flagrant délit, de poursuite autorisée ou de condamnation définitive.
Le parti de Hama Amadou, le Moden-FA Lumana Africa, a rendu publique une déclaration dans laquelle il accusé le Président de la République, Issoufou Mahamadou, d’être responsable de tous les malheurs du pays.
Les partisans de Hama Amadou ont déclaré qu’ils subissent quotidiennement les intimidations, les chantages, les abus de pouvoir, les arrestations et les détentions arbitraires sur fond de complots imaginaires de la part du régime.