BAMAKO -- Le Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR), António Guterres, qui s'est rendu mardi à Tombouctou, dans le nord du Mali, pour s'informer des conditions de vie des réfugies retournés dans leur zone, a souligné l'importance de la paix pour le retour des réfugiés malien.
D'après M. Guterres, les réfugiés maliens qu'il a rencontrés en Mauritanie, au Burkina Faso et au Niger, ont déclaré qu'ils " souhaitent revenir au Mali".
"Pour ce faire, il faut trois conditions, la première étant la paix, et je tiens à exprimer notre désir de voir aboutir le processus de paix, entamé en Algérie, à un résultat positif afin que la paix puisse être rétablie", a-t-il indiqué.
Pour lui, l'objectif du HCR est "d'appuyer le processus de paix, de contribuer au rétablissement de l'Etat, de la sécurité, afin qu' ils puissent retourner dans un future qui n'est pas très lointain".
Les réfugiés "ont aussi parlé de la sécurité et le bon accueil, à savoir avoir accès aux services sociaux de base (éducation, santé), à la terre et aux bétails", a ajouté M. Guterres, "la satisfaction de ces conditions est une obligation pour le gouvernement, le système des Nations Unies et le HCR".
D'après les dernières statiques, plus de 140.000 réfugiés maliens se trouvent dans les pays voisins, dont 53.969 en Mauritanie, 51.350 au Niger, 33.025 au Burkina Faso et 1.500 en Algérie.
Suite à la crise de mai-juillet 2014, environ 3.400 Maliens ont trouvé refuge au Nigier et 200 en Mauritanie.
Jusqu'au mois de juillet, le gouvernement malien a enregistré plus de 31.800 Maliens revenus au Mali, d'après un document remis à la presse. On compte quelque 126.200 personnes déplacées internes.