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Tentatives de déstabilisation du football: Y a-t-il un agenda caché derrière ?
Publié le vendredi 21 juin 2013   |  Le Canard déchaîné




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Il est généralement admis que le football, comme tous les sports, est passion. Il est, cependant, formellement établi que le football est un jeu. E à ce titre, jamais, il n’est permis que l’enjeu dépasse le jeu.

Ceux qui sont chargés d’organiser et d’animer le football veillent que des valeurs comme la fraternité, la tolérance, la franche camaraderie, l’honnêteté et l’altruisme prennent le dessus. C’est pourquoi les associations qui dirigent le football font du fair play leur cheval de bataille. Malheureusement au Niger, certains acteurs du football font, depuis trente ans, font exactement le contraire. L’adversité, ni même l’animosité ne suffiront pas à expliquer l’acharnement dont est victime le président de la fénifoot.

Et il a toujours été, depuis plus de trente ans, ainsi à l’approche du renouvellement du bureau de la fénifoot. De sorte que la gestion de la fédération nigérienne de football devient un véritable casse-tête. La cause. Un homme. Il ne serait pas inopportun et de trop de rappeler que, depuis la fin des années 80, les crises du football, qui ont valu au Niger deux suspensions parla Fifa, ont un dénominateur commun : Oumarou Diamdeidou. Ce brillant cadre des finances est arrivé au football à la faveur du rajeunissement des structures dirigeantes des clubs de foot ball de la capitale.

Dans les années 80 en effet des jeunes aux dents longues, pétris de talents s’intéressèrent à la gestion des clubs. On retrouvera principalement Boubé Abdoulkadri, Abdou Labo et Oumarou Diambeidou. Si du point de vue professionnel ils ont tous réussi grâce à leur valeur, la responsabilité dans le domaine du sport a, au moins dans un cas, quelque chose à y voir. Labo et Abdoulkadri, fonctionnaires dans l’aviation civile, ont aussi réussi dans le domaine du football. Le premier fut ministre des Sports et le second président de la fédération de football.

Seul Diambeidou ne s’est pas accompli dans le domaine. C’est probablement la recherche du Graal qui décident de ses prises de positions et de son éternel combat contre les différents présidents de la fénifoot : Abdoulkadri Boubé, Amadou Hima Souley et Djibrill Hima Hamidou. Au gré des conjonctures, Oumarou Diambeidou s’est associé avec tout le monde : Amadou Hima Souley, Abdoulkadri Boubé, Djibrill Hima Hamidou. Dans le combat contre l’actuel président Djibrill Hima Hamidou, qui lui avait servi de parapluie à certaines périodes, il a des fidèles. Au nombre de ceci le colonel Karingama, chef d’Etat Major particulier du président de la République.

Ce dernier, tout comme Diambeidou, avait voulu se présenter contre l’actuel président de la fédération en 2009. Il n’aurait pas eu l’autorisation de la hiérarchie militaire. Son compère aurait aussi subi des pressions politiques, ouvrant ainsi la voie à la présidence de la fénifoot à Djibrill Hima Hamidou, seul candidat. Diambeidou et ses amis n’ont jamais pardonné. Fort de la position d’un membre du clan à la présidence, ils nourrissent le projet d’être seul candidat aux élections du 20 juillet prochain à Agadez. C’est l’aboutissement de leur plan. Il commencera par la démission de quelques membres du bureau exécutif de la fénifoot.

L’occupation de l’espace médiatique en ayant comme arme le mensonge et la désinformation. La palme reviendrait à Tambari dont les grossiers mensonges peuvent faire l’objet d’une série en cinq saisons avec chacune dix épisodes. De quoi animer une rubrique durant un an dans un hebdomadaire. A défaut du soutien politique, tout doit mettre mis en oeuvre pour l’ouverture d’une information judiciaire contre le président de la fénifoot. Il lui est imputé des détournements, de la mauvaise gestion. La meilleure, c’est cette prouesse des fossoyeurs du football. Ils ont réussi à remettre dans le circuit la présumée affaire de corruption de Koffi en Afrique du Sud.

Et c’est la veille du match contre le Burkina qu’un officier soit désigné pour entendre les joueurs. Dans quel but ? Diambeidou et ses amis oublient que les Nigériens attendent encore que lumière soit faite sur la disqualification du Mena cadet en Algérie. Ils oublient aussi cette histoire d’affrètement de l’avion qui devait déposer Issa Hayatou et le général Séyi Mémène. La double facturation du temps du président Amadou Hima Souley. Karingama en sait quelque chose. Ils n’ont pas de leçon à donner. Après avoir écrit à la Fifa pour récuser les commissions Electorale et de Recours et le lieu de la tenue de l’AG, Diambeidou et ses amis verseront dans la délation.

Un de leur ami, en l’occurrence Idrissa Djibo poussera le ridicule jusqu’à adresser une lettre au ministre de la Défense, son camarade de parti, pour certainement empêcher au président de la fénifoot de se représenter. Le « soldat de la Renaissance »- c’est comme ça qu’il se définit- ira jusqu’à traiter les militaires de bestioles, car il dira que les « militaires ont infesté la fénifoot ». En écrivant à son camarade de parti, Idrissa Djibo voudrait-il dire tout doit appartenir aux camarades du PNDS ? Est-ce une mission ?

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