« Il faut être Ousmane pour organiser et perdre les élections, alors qu’on est au pouvoir », ainsi parlait Hama Amadou au lendemain de la victoire de la majorité étriquée en 1995 après les élections législatives anticipées…
Souvenez-vous, dès sa nomination au poste de Premier ministre, après un bras de fer entre la majorité et l’opposition, Hama Amadou n’avait qu’une idée en tête : Débarquer au plus vite le Président Ousmane et l’humilier autant que faire se peut. Ainsi manu militari, et sans passer par la voie réglementaire du Conseil des ministres, il débarqua tous les DG nommés par le Président Mahamane Ousmane et donna des instructions fermes au Ministre des Finances pour asphyxier financièrement la Présidence de la République.
Ainsi décidé, aussitôt appliqué. Commença alors une période de diète noire à la Présidence. Les médias d’Etat ORTN et ONEP furent mis à contribution. Pour la première fois, un Président démocratiquement élu est insulté, vilipendé et injurié par la presse publique à longueur de journée. La justice fut également instrumentalisée et des arrestations arbitraires eurent lieu.
Qui ne se souvient pas d’avoir vu le premier ministre Hama Amadou présider des conseils de ministres, pendant que le « président démocratiquement élu » est bel et bien en place. Mieux encore, nous nous souvenons également de la confiscation de l’avion présidentiel le « Mont Bagazam » par le premier ministre tout en signifiant qu’il est le chef du gouvernement. Ce qui obligeait souvent le président à voyager en voiture.
Hama Amadou est sans doute un homme intelligent comme beaucoup de nigériens, mais cette intelligence est utilisée à des fins personnelles.
Le scandale politico-judiciaire sur le trafic présumé des bébés dont est impliqué le Président Hama Amadou, a connu un rebondissement il y a une semaine avec l’autorisation du bureau de l’Assemblée nationale permettant à la justice l’arrestation de Hama Amadou et le départ précipité pour ne pas dire la fuite de l’intéressé au Burkina Faso puis en Belgique raison pour laquelle nous avons décerné le titre suivant à Hama Amadou « le Usain Bolt nigérien »
