Près de 10.000 personnes sont arrivées dans le seul mois d'août dans l'est du Niger, portant à plus de 80.000 le nombre de personnes ayant fui depuis 2013 les attaques meurtrières des islamistes de Boko Haram au Nigeria et la répression féroce de l'armée, a déclaré jeudi l'ONU.
"Environ 3.500 personnes ont franchi la frontière nigérienne entre le 21 et le 31 août", venant s'ajouter aux "6.284 autres enregistrées entre le 1er et le 21 août", soit au total "près de 10.000 personnes pour le seul mois d'août 2014", relève le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) de Niamey sur son site internet.
Ce nouvel afflux de réfugiés a été provoqué par les récentes attaques du groupe armé Boko Haram survenues le mois dernier dans le nord-est du Nigeria, une région qui partage une frontière avec le Niger, précise l'agence onusienne.
Fin juillet, les Nations unies et les autorités nigériennes recensaient déjà plus de 70.000 réfugiés arrivés depuis avril 2013 dans la zone, parmi lesquels de nombreux Nigériens qui vivaient au Nigeria depuis des décennies.
Les réfugiés se sont installés dans des villes, localités et îlots difficiles d'accès de la région de Diffa, une zone aride de l'est du Niger déjà très fragilisée par une crise alimentaire due à des épisodes de sécheresse et des inondations.
"D'importants flux" pourraient être observés dans les jours et semaines à venir "si la dégradation de la situation sécuritaire extrêmement volatile qui prévalait au mois d'août, se poursuivait" dans le nord-est du Nigeria, s'alarme l'ONU. L'organisation souligne "d'importants besoins" en kits d'hygiène, moustiquaires, abris et vivres pour ces réfugiés dans le dénuement total.