Le Projet ''promotion de l'éthique et du contrôle citoyens des médias au Niger'', en collaboration avec Alternative Espaces Citoyens, l'Observatoire Nigérien Indépendant des Médias pour l'Ethique et la Déontologie (ONIMED), avec l'appui de l'Union Européenne (UE), organise, du 03 au 05 septembre à la Maison de la Presse de Niamey, un atelier de renforcement des capacités des journalistes sur la thématique des Droits Humains. Cet atelier de formation a pour objectif d'outiller les journalistes pour la production d'articles et d'émissions de qualité sur la thématique des Droits Humains. Il est prévu cette année l'organisation d'un concours qui récompensera les meilleures productions des organes de presse sur les droits humains.
La cérémonie d'ouverture de l'atelier a été présidée par le président de l'ONIMED, M. Oumarou Moussa, en présence du vice-président de l'Association Nigérienne de Défense des Droits de l'Homme (ANDDH), du président de la Maison de la Presse, du coordonateur dudit projet, ainsi que des journalistes de plusieurs organes de presse du Niger.
En ouvrant les travaux de cet atelier, le président de l'ONIMED a indiqué que comme il a été clairement explicité dans le préambule du Code d'éthique et de déontologie des journalistes nigériens, le respect de la vérité et le droit du public à l'information sont les principes fondamentaux du journalisme. M. Oumarou Moussa a rappelé que pour promouvoir et consolider les principes régissant l'exercice de la profession, tout journaliste est tenu de se soumettre à un certain nombre de devoirs, et pour la presse soit une véritable gardienne de la démocratie, il faudrait que les journalistes qui l'animent aient une profonde connaissance de l'Etat de droit sur lequel se fonde cette démocratie. ''Le respect desdits principes confère aussi aux journalistes certains droits dont la jouissance est conditionnée par l'existence d'une presse libre, crédible et plurielle, pouvant assumer pleinement sa fonction de ''gardienne'' de la démocratie'', a-t-il indiqué. M. Oumarou Moussa a, au nom de l'ONIMED, adressé ses remerciements à l'Union Européenne qui, à travers son appui dans le cadre projet ''promotion de l'éthique et du contrôle citoyen des médias au Niger'', vise la professionnalisation du métier de journaliste.
Quant au coordonnateur du projet ''Promotion de l'éthique et du contrôle citoyen des médias au Niger', M. Albert Chaibou, il a expliqué que l'avènement de la démocratie au Niger a permis la floraison des journaux, des services de radios et des chaines de télévision privées. Il a ajouté que notre pays a connu, ces dernières années, des textes législatifs novateurs, garantissant la liberté de la presse.
Force, a-t-il dit, de reconnaitre que les usagers des médias se plaignent de plus en plus des services qui leurs sont offerts par les organes de presse. ''C'est dire que les fruits n'ont pas tenu la promesse des fleurs. Outre le non respect des règles d'éthique et de déontologie par un grand nombre de journalistes, notre presse consacre une large place à la politique, et cela au détriment de sujets d'intérêts généraux'', a relevé M. Albert Chaibou. C'est essentiellement pour corriger ce déséquilibre dans le traitement de l'information que le projet ''Promotion de l'éthique et du contrôle citoyen des médias au Niger'' a prévu de renforcer les capacités des journalistes du secteur publique et privé à travers cet atelier. Le coordonnateur du projet ''promotion de l'éthique et du contrôle citoyen des médias au Niger'' a annoncé que d'autres ateliers sur les mêmes thématiques seront organisés à Agadez, Zinder, Diffa, Maradi, et Tahoua.
Le vice-président de l'ANDDH, M. Ali Seydou, a salué cette initiative profitable aux journalistes nigériens. Il a exprimé le souhait de voir une collaboration s'installer dans toutes les régions du pays entre l'ANDDH et les journalistes, en vue de promouvoir un véritable Etat de droit au Niger.