Tour à tour les huit délégations régionales de la CDS ont investi M.Abdou Labo pour briguer le poste du président du parti au prochain congrès, au cours des assemblées régionales organisées en régions a cet effet. Après un long processus judiciaire et des vaines tentatives de rapprocher l’aile de Mahamane Ousmane et celle de Abdou Labo, le congrès du parti va se tenir finalement le 06 et 07 septembre à Niamey sans Mahamane Ousmane.
Au préalable, les organisateurs dudit congrès ont tenu selon eux à se conformer aux textes du parti, connaissant les soubresauts dans lesquels la CDS s'est plongée depuis le lendemain des élections de 2011. La paume de discorde étant le refus de M. Mahamane Ousmane, pour la énième fois, d’ailleurs de respecter sa parole donnée et de respecter les engagements auxquels son parti a souscrit. Dans le cas présent, il s’agit de son reniement sur les engagements avec les partis membres de la CFDR. En dépit de cette entente scellée entre les partis dans un discours qu’il a lu par lui même le 17juillet 2011 au Palais des Sports, il a préféré jouer à la pirouette, son jeu favori, pour refuser de soutenir le candidat lssoufou Mahamadou arrivé au deuxième tour des élections présidentielles. Une centaine de responsables du parti, des membres du bureau politique notamment, sous la conduite des 5 vices présidents régionaux sur les huit ont désavoué M. Mahamane Ousmane pour s'accrocher aux résolutions de leur parti, en accordant leur soutien au candidat du PNDS-Tarraya. Ils étaient d’autant plus confortés dans cette démarche, qu'ils estimaient avoir mené la lutte pour la défense de la démocratie contre le malheureux "tazartché” de Tandja Mamadou, en l’absence de leur leader qui a préféré se réfugier au Nigeria voisin.
Aujourd’hui, M. Mahamane Ousmane risque de payer chère cette duplicité au regard des précautions prises par ses adversaires pour l’organisation d’un congrès conforme aux textes du CDS Rahama. Un premier signal de détresse lui a été lancé à travers le référé qu’il a tenté pour constater l'irrégularité du congrès convoqué par l’aile Abdou Labo. Le juge s’est tout simplement déclaré incompétent, ce qui donne les coudées franches aux congressistes pour poursuivre assurément leur organisation.
Dans deux ou trois jours, Mahamane Ousmane se sera fixé sur son sort. Si d’aventure, il ne se ressaisissait pas pour rejoindre les congressistes, la CDS Rahama risque de lui filer entre les doigts.
Dans tout les cas, toutes les délégations régionales du parti ont annoncées leur participation au congrès qui se tiendra ces six (6) et sept (7) septembre à Niamey. Précisons que ces assises ont été convoquées par certains membres du bureau politique tel que prévu par les textes de la CDS Rahama, qui précise que la délégation nationale du parti ou les membres du bureau politique peuvent convoquer le congrès en cas de refus ou d'empêchement du président du parti pour le faire, ou même de toute autre cause. En plus le règlement intérieur précise que chaque vice président peut remplacer valablement le président national du parti dans l’ordre de préséance, chaque fois que celui-ci est empêché ou refuse volontairement d'assumer ses charges. Par ailleurs, le parti CDS Rahama se trouvait embourbé dans une crise grave, qui l’a entrainé dans un feuilleton judiciaire sur plus de trois (3) ans. Pratiquement toutes les voies de recours judiciaires ont été franchies et la Cour Suprême à travers son arrêt 150 a renvoyé l’aile Abdou Labo et celle de Mahamane Ousmane à l'étape du congrès de Maradi, annulant du coup les assises de Zinder organisés par M. Mahamane Ousmane. En lieu et place de la convocation de l’organisation d’un nouveau congrès, M. Mahamane Ousmane s’est braqué sur sa position, pour prétendre qu’il détenait la légitimité du parti et par conséquent, les décisions issues de son 7ème congrès de Zinder restaient valables. Face à son entêtement, le Ministre de l'intérieur et de la Décentralisation va lui écrire à deux reprises pour lui demander de se conformer à la loi, avec l’organisation d’un congrès pour le renouvellement de ses structures tel que prévu par les textes de la CDS Rahama. C'est pour éviter le gâchis d’assister à la dissolution d’un vieux parti comme la CDS par le ministère de l’Intérieur que caciques du parti ont décidé de sauver les meubles en tenant ces assises a laisser entendre un délégué au prochain congrès.