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Le président du Parlement nigérien, réfugié en France, accuse Issoufou d’avoir projeté son assassinat
Publié le dimanche 7 septembre 2014   |  AFP


Le
© Autre presse par DR
Le président de l’Assemblée nationale, Hama Amadou


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Le président du Parlement nigérien Hama Amadou, réfugié en France après avoir été mis en cause dans un trafic de bébés, accuse les autorités de son pays d'avoir projeté de l'assassiner, dans un entretien à l'hebdomadaire Jeune Afrique publié dimanche.

Hama Amadou, principal opposant au président Mahamadou Issoufou, a fui son pays le 27 août après que le gouvernement eut demandé son audition par la justice dans le cadre d'une enquête sur un trafic présumé de bébés pour lequel l'une de ses épouses a été écrouée.

"Cette affaire a été utilisée comme prétexte pour pouvoir m'arrêter", accuse M. Amadou, qui dénonce un "dossier politique".

"La finalité, je la connais: il s'agit de m'emprisonner quelques jours afin de m'empoisonner", dit-il dans cet entretien réalisé à Paris, le premier depuis son départ de Niamey par la route pour le Burkina Faso, avant de gagner Bruxelles puis Paris.

Interrogé sur une éventuelle implication du président Issoufou dans ce supposé projet d'assassinat, M. Amadou répond: "J'en suis convaincu". "Je le tiens de sources bien informées. Ils auraient fait venir un poison de Libye, dont les effets ne seraient intervenus que quelques mois après une ingestion. Ce qui les aurait mis hors de cause", affirme-t-il.

"Je sais qu'ils ont cette intention macabre. Il y a quelques semaines, ils ont tiré sur mon domicile et ont enlevé les gardes affectés à ma sécurité. C'est pour cela que j'ai quitté le Niger", insiste-t-il.

Hama Amadou dément une nouvelle fois toute participation de lui ou de son épouse à un trafic international de bébés entre le Nigeria, où ils ont été conçus, le Bénin et le Niger, une affaire retentissante qui a crispé le climat politique dans le pays.

"Ca peut exister mais ni moi, ni ma femme n'avons participé à un trafic. A Niamey, tout le monde l'a vue enceinte", dit-il.

Dix-sept personnes, dont 12 femmes, ont été inculpées fin juin au Niger pour "supposition d'enfant" (délit qui consiste à attribuer la maternité d'un enfant à une femme qui ne l'a pas mis au monde), "faux et usage de faux" et "déclaration mensongère", avant d'être écrouées.

Jeudi, la Cour constitutionnelle nigérienne a jugé que le bureau du Parlement du Niger était "compétent" pour "autoriser l'arrestation" de son président.

"Si le président Issoufou veut m'extrader, il sera bien obligé de transmettre aux autorités françaises le dossier sur la base duquel il aura engagé un mandat d'arrêt international contre moi. Ici, j'aurai au moins la chance de bénéficier d'un examen objectif de la part des juges. Je suis convaincu que ce dossier ne contient rien", assure Hama Amadou.

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