APA-Douala (Cameroun) La situation du marché de l’assurance en Afrique Centrale et de l’Ouest est caractérisée par une offre assez limitée de produits selon la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (CIMA) qui organise actuellement à Douala, une session consacrée à la promotion de la microassurance à l’effet de la vulgariser à des personnes aux revenus modestes, incapables de supporter les coûts d’une police d’assurance classique.
Sur le thème « Protéger les petits travailleurs», cet évènement réuni environ 300 décideurs, régulateurs, représentants du secteur privé et autres acteurs du secteur des assurances en vue de « partager les récentes évolutions de la microassurance en Afrique et dans le monde, d'évaluer le potentiel et d'identifier les moyens de développer la microassurance dans la zone CIMA », a déclaré Jean Claude Ngbwa, le secrétaire général de la CIMA.
Ces assises interviennent au moment où la situation actuelle est caractérisée par une offre de produits qui se limite essentiellement à des contrats d'assurance, décès-invalidité en couverture des crédits octroyés par les établissements de microfinance.
Instituée en 2012 par le régulateur, la microassurance n'est pas encore vulgarisée dans l'espace CIMA, malgré ses coûts relativement bas, avec une prime qui ne dépasse pas 3500 francs CFA par mois et 42 000 francs CFA par an, et des délais de règlement des sinistres réaménagés de manière à ne pas excéder dix jours.
D'après la CIMA, les faibles volumes de primes enregistrées par la microassurance permettent de penser que l'offre des assureurs est encore inadaptée à la demande effective ou alors les contrats sont complexes et les montants des primes demeurent élevés pour la cible.
Conséquence, jusqu'à ce jour aucun agrément n'a encore été accordé par la Commission régionale de contrôle d'assurance (CRCA) pour pratiquer les opérations de microassurance, des demandes dans ce sens étant toujours attendus.
Selon des chiffres, le nombre de personnes assurées en Afrique n'atteint guère 100 millions. Pourtant, lorsque l'on considère qu'en Afrique sub-saharienne plus de 700 millions de personnes vivent avec moins de 1.000 dollars américain par an, il y a des raisons d'espérer à une croissance de la microassurance dans la zone CIMA au cours des prochaines années.