A l’occasion d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée au Libéria, la représentante spéciale du secrétaire général dans ce pays, Karin Landgren, a prévenu mardi que l’épidémie d’Ebola constituait la plus grave menace à laquelle les Libériens étaient confrontés depuis la fin de la guerre civile en 2003.
"La propagation de la maladie à virus Ebola est sans pitié. Le ministère de la santé estime que le nombre de cas signalés dépasse 2.070, avec plus de 1.200 morts, mais ces chiffres minimisent le véritable bilan d’Ebola", a dit Mme Landgren, qui est aussi la chef de la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL), lors d’un exposé devant les membres du Conseil de sécurité.
"La rapidité et l’ampleur des pertes en vies humaines, et les répercussions économiques, sociales, politiques et sécuritaires de cette crise affectent profondément le Libéria", a-t-elle ajouté.
"Contrairement à un séisme ou à une inondation, cette crise croît de manière exponentielle, chaque nouvelle infection en engendrant d’autres".
La représentante spéciale a rappelé que le système de santé du Libéria était le plus faible de la région, malgré une décennie d’efforts de partenariat.
Mme Landgren a indiqué que la MINUL jouait un rôle important en termes de logistique dans la lutte contre Ebola, en coordination avec le Ministère libérien de la santé. La Mission dirige une équipe inter-agences qui inclut notamment l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).
"La MINUL a promis de fournir son plein soutien et continue d’étudier la panoplie de moyens que nous pouvons apporter pour mettre fin à ce fléau", a-t-elle ajouté.
De son côté, le secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, se rendra au Libéria du 11 au 12 septembre, a indiqué le porte-parole du Secrétaire général lors d’un point de presse.