Il aura fallu qu’un journal de la place cite cette petite phrase qu’il attribue à l’ancien président Tandja Mamadou : « adawa shi tana taré da shi » pour que certains esprit y voient le président du Lumana africa. Pour cette fois, Hama Amadou n’est pas resté passif.
Il a frappé à 2 portes pour tirer cette affaire. D’abord, il rencontre le président Issoufou avant de taper à la porte de Tandja Mamadou le vendredi 21 Juin 2013 dans les environs de midi selon nos sources. A son premier interlocuteur, le président du MODEN Lumana aurait demandé le sens de toutes les attaques dont il est l’objet de la part des publications proches du parti au pouvoir. Hama profiterait de l’occasion pour assener ses vérités : « rien ni personne ne peut m’obliger à rester dans cette alliance. Si j’y suis encore, c’est parce que je le veux et le jour où je vais décider de partir, je viendrai vous le dire en face. Je suis un homme d’Etat et les ragots, ce n’est pas mon genre … »
aurait clamé le président de l’Assemblée nationale face à la figure président Issoufou. Devant Tandja Mamadou, Hama aurait cherché à connaître ce que signifie adawa shit ana taré da shi. Là-dessus, l’ancien président aurait nié les propos qu’on lui attribue. Tandja serait même allé plus loin en demandant à son ancien « petit » d’oeuvrer avec Seïni Omar pour rapprocher davantage le MNSD-Nassara et le MODEN FA Lumana Africa, seul gage de sauvetage du Niger et de stabilité dans le pays. Sur ce, les 2 hommes ont longuement échangé sur la vie de la nation.
Lorsqu’on est dépassionné par le débat politique on peut comprendre que les paroles en question, même si elles étaient véridiques et venaient véritablement de Tandja lui-même ne veulent nullement signifiées qu’elles s’adressent à Hama Amadou. Adawa shi tana taré da shi Qui et qui peuvent être concerné par cette phrase ? Ceux qui ont vite fait de voir l’ombre de Hama Amadou devant ces paroles ont sans doute leurs raisons à eux. Mais ce qui est sûr « ton opposition se trouve dans tes rangs » peut bien s’adresser à beaucoup de gens dont certains sont insoupçonnés.
Si l’opposition est perçue comme le cadre de ceux qui ne veulent pas qu’un régime réussisse et qui oeuvre pour son échec nous pouvons dire que la majorité au pouvoir est truffée d’opposants internes. Prenons d’abord au sein du PNDS-Tarayya, le parti au pouvoir lui-même. Là, on retrouve ceux qui, non contents de la nomination de tel ou tel autre, oeuvrent à leur mettre le bâton dans les roues. Il y a également, les « oubliés » qui pensent avoir fait le dur travail de l’opposition et de la conquête du pouvoir mais qui se sentent trahis soit parce qu’il n’ont pas eu « grand-chose » ou parce qu’ils n’ont rien eu du tout.
Ceux-là aussi prennent leur vengeance en travaillant à l’échec des autres. N’oublions pas tous ces gens « récompensés » mais qui, au lieu de travailler à remplir la mission à eux confiée, se distinguent dans l’affairisme et la quête du gain facile et illicite. Tout ce beau monde est dans une opposition qui ne dit pas son nom. Il s’agit de la plus dangereuse des oppositions parce que elle vient d’un côté où la garde est totalement baissée. Alors, que l’on a toute l’attention focalisée sur la vraie opposition politique dont on se donne les moyens de contrôler tous les faits et gestes, alors que l’on garde un oeil vigilant et accusateur sur les alliés pensant que c’est de là que viendra la menace si elle devait un jour arriver.
Pendant ce temps, c’est dans le dos du parti au pouvoir que ses propres militants planteront consciemment ou non le couteau rougit dans le feu du forgeron. Pourtant personne ne semble regarder ni même vouloir regarder dans ce sens. Ceux qui se tapent la poitrine en affirmant avoir soutenu le président Issoufou pendant 20 ans dans l’opposition et qui prétendent à juste titre avoir joué un rôle déterminant dans son accession à la présence de la République lui porte atteinte sans le savoir dans certain cas. Un régime, c’est comme le corps humain, lorsqu’une partie a mal, c’est tout le corps qui le ressent.
Et quand c’est le cancer, il faut imputer la partie affectée et cela aura des conséquences inéluctables sur tout le reste. Soit la personne ne peut plus marcher correctement, soit elle ne supporte plus les efforts physiques ou autres dans tous les cas le corps est « diminué ». Voilà la petite chose très limpide que bons nombres de militants roses n’arrivent pas à comprendre. Ils s’affrontent en sourdine par des coups bas entre eux, ils s’en prennent gratuitement aux alliés de tous bords et finalement ils fragilisent le président de la République et le régime dans son ensemble.
Au détriment de qui ? Évidemment la première victime de cette maladresse politique est celui à qui les nigériens ont confié leur destinée en l’occurrence Issoufou Mahamadou. Et comme s’ils ne comprenaient toujours rien en cela depuis près de 3 ans maintenant, ils continuent. Que font-ils ? Ils scient la branche sur laquelle ils sont assis, n’est-ce pas Bazoum Mohamed ?