À partir de ce lundi 1er juillet 2013, on ne parlera plus de Mission africaine de stabilisation du Mali (MISMA), mais plutôt de Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). En d’autres termes, les 6000 militaires ouest africains ayant participé à la lutte contre les islamistes radicaux ayant occupé le Nord du Mali porteront désormais le casque bleu des forces onusiennes.
Ainsi, l’ONU prend le relais des troupes de la CEDEAO qui, il faut le rappeler, étaient épaulés par un contingent tchadien tandis que les forces françaises menaient de front l’offensive.
À terme, cette force devrait compter environ 12 600 militaires et policiers qui auront pour principales missions de superviser le cantonnement et le désarmement des combattants touaregs du MNLA africaines ; de sécuriser le scrutin présidentiel du 28 juillet prochain. Ils auront, de manière générale, à veiller à la stabilisation du Mali tout en assurant la protection des citoyens. À cet effet, explique Hervé Ladsous, secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, « la MINUSMA a pour mandat d’utiliser tous les moyens nécessaires, y compris en prenant des ressources pour prévenir et empêcher le retour des éléments armés dans les principaux centres de population ».
Outre les forces ouest africaines et tchadiennes présentes sur place, cette force onusienne sera composée d’éléments venus du Burundi, du Bangladesh, de Chine, du Honduras, de Suède et de Norvège.
Selon Hervé Ladsou, la MINUSMA pourrait atteindre sa pleine capacité opérationnelle avant le 31 décembre 2013. Elle constituera alors la troisième plus grande opération de maintien de la paix de l’ONU en terme de taille.