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Election d’un prisonnier à la tête du CDS Rahama avec l’aide du pouvoir : Est-ce la preuve que l’affaire des bébés importés n’est que du vent ?
Publié le mercredi 10 septembre 2014   |  le monde d`aujourd`hui


Abdou
© Autre presse par DR
Abdou Labo,ministre d’Etat


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La Convention démocratie et sociale (CDSRahama) aile Abdou Labo vient de tenir un congrès les 7 et 8 septembre 2014. Congrès ayant décidé de placer Abdou Labo à la tête du parti.
Ainsi, c’est un ancien ministre aujourd’hui prisonnier de son propre régime qui préside aux destinées de l’aile du parti CDS-Rahama qui porte son nom. Mais en quoi cela peut-il concerner le gouvernement ? C’est à cette question que le Monde d’Aujourd’hui tente de répondre … D’abord, c’est le ministre de l’Intérieur Hassoumi Massaoudou qui a ordonné la tenue de ce congrès sur fond de menace de suspension du CDS. Ensuite, c’est un autre ministre du gouvernement, en l’occurrence, celui de l’Agriculture qui a présidé lesdites assises. Il ne pouvait le faire contre le gré du gouvernement l’ayant ordonné et auquel il appartient.


L’élection de Abdou Labo, détenu, dans l’affaire des bébés stigmatisés.
L’épouse du ministre Labo est incarcérée pour supposition d’enfant. Selon le parquet, des indices permettent de dire qu’elle fait partie des personnes impliquées dans le trafic des bébés du Nigeria. De ce fait, elle garde prison depuis plusieurs mois maintenant en attendant l’issue de la procédure en cours.

de la République Issoufou Mahamadou. Comment le gouvernement peut-il cautionner qu’un prisonnier accusé d’un crime horrible soit au sommet d’un parti qui va incessamment lui faire allégeance ? Toute la question est là ! Pourtant, le régime d’Issoufou Mahamadou s’est donné beaucoup de mal à travers les médias publics et ceux du privé qui lui sont acquis, pour démontrer que l’affaire des bébés importés est un acte amoral qui mérite la plus fermée condamnation de chaque être humain. « Justice doit être faite, les coupables, qui qu’ils soient, doivent payer » affirmait-on.

Et pourtant …
Le jour même de l’élection d’Abdou Labo, certains délégués au congrès qui l’a choisi ont confié à la presse que leur choix s’explique par le fait que l’affaire des bébés importés n’était qu’une accusation et que leur champion s’en sortirait blanchi. Quelle assurance ! Ce qui est sûr, le gouvernement n’aurait jamais accepté qu’un de ses membres participe à l’élection d’un homme accusé de crime à la tête d’un parti dont tous les leaders (l’aile Abdou Labo s’entend) appartiennent à la mouvance présidentielle. De deux choses l’une : soit le gouvernement est convaincu que cette affaire n’a de fondement et de véracité qu’en ce qu’elle pouvait être le prétexte pour écarter Hama Amadou de la course présidentielle de 2016 ou alors, Hama hors du Niger, l’affaire peut désormais être classée sans suite.

Quoi qu’il en soit, les masques du régime d’Issoufou Mahamadou tombe avec ce fameux congrès et ses résultats. Si L’affaire des bébés stigmatisés n’était motivée que par une volonté de rendre justice, Abdou Labo ne serait pas propulsé leader du CDS version Renaissance alors que la procédure judiciaire en cours n’a toujours pas abouti. Au stade actuel des choses, l’instruction n’étant pas achevée, le procès attendu n’ayant pas eu lieu, même le juge en charge du dossier n’est pas censé savoir qui sera condamné et qui sera innocenté. Sauf si les guristes connaissent déjà l’issue de la procédure, beaucoup plus que le juge et avant terme. Sacré régime démocratique ce Guri system là !

Amadou BELLO

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